11 – CARCASSONNE Sécurité : des moyens supplémentaires

En ce tout début d’été le dispositif de sécurité dans son volet municipal est en train d’évoluer. Depuis dimanche, les horaires de présence de la police ont changé et d’ici au 5 juillet, 4 nouvelles caméras seront en fonction.

Carcassonne est lasse de subir sa réputation, fondée ou non, de ville peu sûre. Carcassonne et en l’occurrence ses représentants élus sont las de subir les incivilités quotidiennes qui enquiquinent tant les touristes que les autochtones. Dont acte. Les mesures annoncées sont en train de se mettre en place.

Concrètement, avant le 5 juillet, quatre nouvelles caméras de vidéo protection vont être en action portant à 24 le nombre total de dispositifs sur la ville. Les nouvelles vont être mises en ordre de marche sur le quartier Ozanam (2), au centre commercial du Viguier et à proximité du bureau de tabac de la Cité Fleming.

Ce renforcement de la vidéo surveillance est un premier pas car l’objectif, selon Yazid Laredj, adjoint au maire délégué à la sécurité, est «d’atteindre le nombre de 50 caméras d’ici la fin du mandat». Pour ce faire, la ville va dépenser quelque 220 000 € et attaquer les travaux de remaniement du CSU (centre de surveillance urbaine), dont la limite actuelle est de 24 caméras visibles en temps réel. Le CSU va rester

Nouveaux horaires

Depuis dimanche, et la fête de la musique, la surveillance vidéo fonctionne avec un opérateur actif jusqu’à 3 heures du matin le jeudi, le vendredi et le samedi (et accessoirement le dimanche comme ce fut le cas la semaine dernière). Les autres jours, elle sera opérationnelle jusqu’à 2 heures du matin.

L’augmentation de l’amplitude horaire a d’ores et déjà motivé le recrutement d’un opérateur supplémentaire. Ceci porte l’effectif à trois agents assermentés et permet la présence permanente d’une, ou deux personnes, pour scruter l’activité des secteurs concernés.

Le déploiement des autres dispositifs vidéo, avec une attention particulière pour les quartiers, se fera dans les mois et les années à venir.

Brigade anti incivilités

C’est aussi en cours, et imminent : la création d’une brigade «anti incivilités» basée sur le même principe que celles de Nice et Cannes. L’idée ? «Mêler le préventif et le répressif pour régler les petits problèmes du quotidien. Elle sera composée des agents de médiation et des ASVP (agents de surveillance de la voie publique)», annonce Yazid Laredj.

Décidément, pour changer son image, la Ville de Carcassonne, en lice pour le concours des villes moyennes les plus agréables à vivre, a bien l’intention de changer son image. Quitte à mettre les moyens, et à se faire aider (lire ci-dessous).

Recrues à la rentrée pour la brigade de nuit

Depuis dimanche et de manière définitive, la brigade de nuit de la police municipale est en ordre de marche. Elle comprend actuellement 3 agents qui sont en action en soirée et la nuit selon des horaires calés avec la vidéo protection. En aucun cas, il ne s’agit de suppléer à l’action de la police nationale, qu’il s’agisse de police secours ou de la brigade anticriminalité. «Il s’agit d’apaiser le climat, d’intervenir sur des choses quotidiennes qui enquiquinent les Carcassonnais comme les visiteurs. Par exemple, les rassemblements nocturnes et les tapages», explique Yazid Laredj.

4 «ex» du «3» pour «muscler»…

L’élu en charge de la sécurité annonce par ailleurs le recrutement, à la rentrée de 4 anciens militaires du 3e RPIMA afin de «muscler» la brigade de nuit. Des contrats d’un an, liés aux dispositifs de réinsertion professionnelle postcarrière militaire.

Des contrats «aidés» et utiles pour un retour à la vie civile, utile.

Le chiffre : 92 000

euros>De subvention. Elle a été attribuée par l’État au titre de la prévention de la délinquance pour dix caméras supplémentaires et la refonte du CSU de Carcassonne.

«Le poste de directeur de la police municipale que la loi nous impose de créer sera pourvu d’ici fin juillet. Les candidats sont nombreux»

Yazid Laredj, Adjoint délégué à la Sécurité