Sécurité : Marseille aura sa police nocturne
Une brigade de police municipale de nuit armée sera créée. Celle-ci sera composée d’une quarantaine d’agents. Elle devrait mise en place d’ici l’été 2016 « lorsque les policiers seront armés ». Le groupe socialiste, par la voix de Patrick Mennucci, juge cette réforme inefficace puisque la police municipale intervient déjà le soir lors des événements festifs. Une question se pose néanmoins pour la répartition géographique de ces agents. « Seront-ils cantonnés à l’hypercentre ? » demande l’opposition. L’adjointe à la sécurité, Caroline Pozmentier, qui porte ce projet évoque « deux brigades qui patrouilleront dans la ville ».
Education : gauche et droite satisfaites, à une exception près
Stéphane Mari, président du groupe socialiste au conseil municipal, a déclaré que son groupe voterait pour la nouvelle organisation des rythmes scolaires car « c’est nous qui sommes derrière ». Ainsi, les écoliers marseillais auront les temps d’activité périscolaires (Tap) le mardi après-midi pour les arrondissements pairs et le jeudi après-midi pour les arrondissements impairs. Néanmoins, Stéphane Mari révèle que « les enfants de chômeurs n’auront plus accès aux garderies municipales ». Il s’insurge « Il y aura une discrimination entre les enfants de Marseille. C’est s’en prendre aux plus pauvres, aux enfants des plus pauvres ».
Dans la foulée, Samia Ghali pose une question directe à Jean-Claude Gaudin concernant l’école du Plan d’Aou qui à cause d’une verrière entraîne des pics de chaleurs à plus de 50°C dans certaines classes. «Des enfants ont fait des malaises, une jeune fille a été hospitalisée ». En réponse, l’adjointe à l’éducation promet de recouvrir la verrière par un toit en mercure qui renverra les rayons du soleil et fera donc baisser la température.
Critiques de la presse et de l’opposition : les mots de Gaudin
Jean-Claude Gaudin s’attaque plusieurs fois à « l’objectivité de la presse » durant ce conseil municipal, reprochant aux médias de dénoncer toujours ce qui ne fonctionne pas et de ne jamais saluer les efforts et les actions de la mairie. Il s’en prend à plusieurs reprises à l’opposition. Lorsque le groupe socialiste souhaite s’exprimer au-delà de son temps de parole, Jean-Claude Gaudin accepte deux interventions avant de ne plus laisser la parole. Pour le Parti Socialiste, Stéphane Mari, Patrick Mennucci et Benoît Payan harcèlent la majorité de questions. Karim Zéribi pour EELV et Jean-Marc Coppola utilisent jusqu’au bout de leur temps de paroles. Stéphane Ravier et Sandrine D’Angio sont eux aussi prolixes en questions. Le maire semble agacé de la durée du conseil municipal, plus de 5h30.
Tian dans le fauteuil du maire…
Au moment de la lecture du compte administratif, Dominique Tian monte à la tribune pour s’asseoir dans le fauteuil de maire, l’espace d’un moment. En se levant, Jean-Claude Gaudin esquisse un sourire. Est-ce le signe d’une passation à venir entre l’édile qui vient de fêter ses 20 ans à la tête de la ville et son premier adjoint ?