13 – SALON DE PROVENCE : Police municipale : la brigade cynophile en action

Un an après Halpha, trois nouveaux chiens et leurs maîtres viennent renforcer la brigade

Trois agents municipaux et leurs chiens sont venus renforcer les effectifs de la brigade. PHOTO A.T

Il y a un an, les rangs de la police municipale s’agrandissaient pour accueillir Halpha et son maître. Le maire, Nicolas Isnard, se félicitait alors de créer une brigade cynophile pour sécuriser la ville.

Mais après quelques mois sur le terrain et quelques couacs, le chien quittait Salon pour rejoindre, avec son maître, la police municipale de Miramas. Halpha parti, la brigade cynophile voulue par le maire, lui-même en charge des questions de sécurité, n’était pour autant pas enterrée. Bien au contraire.Il y a un an, les rangs de la police municipale s’agrandissaient pour accueillir Halpha et son maître. Le maire, Nicolas Isnard, se félicitait alors de créer une brigade cynophile pour sécuriser la ville.

La brigade est désormais renforcée avec trois agents de la police municipale désormais dédiés à la brigade canine et trois chiens. Un investissement de plus dans la sécurisation qui a un coût: environ 7000 euros par an pour la formation continue et la nourriture des trois chiens.

Après avoir tiré les enseignements de cette première expérience, « nous sommes repartis avec les ressources internes et l’appui d’un référent technique de Cynopassion, une entreprise basée à Carpentras, commente Hervé Mira, le chef de la police municipale.

« Nous avons aussi rencontré la police municipale de Carpentras qui a une brigade qui tient la route et a fait ses preuves. » Les bases posées, c’est la société qui a trouvé trois chiens et « en interne, nous avons repéré trois volontaires, prêts à être formés pour conduire les chiens. »

Plusieurs semaines de formation ont été nécessaires. « Ils en ont bavé », avoue d’ailleurs Hervé Mira. Désormais les trois binômes sont opérationnels et attestés sur la voie publique depuis la mi-novembre pour deux d’entre eux et début décembre pour le dernier.

« Il faut que le chien puisse être visible, aller sur des manifestations, où il y a du monde, rappelle le directeur de la police municipale. Ce sont des chiens de police, prêts à intervenir en fonction des ordres. » Le responsable de la brigade canine, en lien avec Michel Jacomet, le responsable opérationnel de la police municipale de Salon, organise donc les plannings.

« Les chiens peuvent aussi bien participer à des patrouilles pédestres la journée, en centre-ville, que sortir le soir ou dès la fin d’après-midi, pour la fermeture des commerces », explique l’agent.

« C’est un outil complémentaire pour venir en appui sur des grosses manifestations ou des coins plus sensibles, reprend Michel Jacomet. Les maîtres-chiens interviennent en appui de l’opérationnel. » Une coordination indispensable en fonction des missions revues quotidiennement.

Sur le terrain justement, si l’on peut craindre quelques appréhensions de certains passants, « les premiers contacts sont positifs, raconte le responsable de la brigade canine. Lorsqu’ils voient que le chien obéit et est bien tenu, les gens sont rassurés ».

Obligatoirement muselés, les chiens obéissent à leur maître et n’interviennent que sur ordre de ce dernier. « C’est un outil qui, je pense, évolue dans le bon sens, analyse Hervé Mira. Les binômes sont évalués chaque semaine avec une marge de progression. »

Une sécurité juridique et stratégique pour la ville. Mais surtout, un outil efficace pour le chef de la PM. « La présence du chien rassure, c’est un moyen de sécurisation supplémentaire qui a vocation à refroidir ceux qui ont de mauvaises intentions. »

La brigade canine permet également de mieux gérer les concentrations et autres attroupements. « C’est très intéressant, reprend Michel Jacomet. La brigade canine nous fait rentrer dans une nouvelle technicité.

On a franchi un pas dans la sécurisation, comme avec la vidéoprotection. Ce maillage de moyens humains, techniques, stratégiques nous amène beaucoup. Cet ensemble est intéressant pour la sécurisation de la ville. »

Un entraînement hebdomadaire

La brigade canine est désormais composée de trois chiens. Le premier mâle, Hadès, est un berger allemand noir de quatre ans. Jin, un Malinois, a 18 mois et la femelle du groupe, HKaina, Malinois également a trois ans et demi.

Ces chiens ont été trouvés en fonction des missions qui allaient leur être confiées et ont coûté au total 4500 euros. Ils ont été pris dans différents élevages du territoire français et répondent ainsi au cahier des charges.

À savoir des chiens qui peuvent faire des patrouilles pédestres mais aussi défendre et attaquer. Les chiens travaillent également à la détection. Caque agent a reçu une formation et forme un binôme avec son chien.

Pour constituer la nouvelle brigade canine, la Ville a choisi de travailler, Cyno Passion, entreprise basée à Carpentras. Cette entreprise a formé les trois agents volontaires, tous les trois attestés et opérationnels sur le terrain avec les chiens depuis la fin du mois de novembre.

Un entraînement hebdomadaire est aussi dispensé par un professionnel de l’entreprise. Un regard extérieur indispensable qui permet d’entraîner maîtres et chiens tout en restant dans le cadre légal.

Au cours de ces quatre heures d’entraînement hebdomadaire, de jour comme de nuit, les binômes participent à des simulations organisées dans divers lieux et établissements de la ville avec également différentes personnes.

Il s’agit notamment d’adapter les chiens à toutes les situations mais aussi de les entraîner au maximum. Mais le terrain n’est pas la seule mission des maîtres-chiens. Quotidiennement, ils se rendent au chenil, nettoient leur animal, le nourrissent, le font courir… Un engagement à long terme pour ces volontaires et un investissement important.

Alexandra THEZAN

source : http://www.laprovence.com/article/edition-salon/3770497/police-municipale-la-brigade-cynophile-en-action.html#