A peine sorti de sa garde à vue, le père de Cherif Chekatt, le terroriste qui a perpétré l’attentat de Strasbourg, a accordé une interview à nos confrères de France 2, dans laquelle il reconnaît qu’il savait que son fils défendait les thèses de Daech.
Les parents de Cherif Chekatt et deux de leurs fils sont sortis de garde à vue ce samedi « en l’absence d’éléments incriminants à ce stade », a indiqué le parquet de Paris. Le père et la mère du terroriste de 29 ans, qui a été abattu par la police jeudi soir, après deux jours de cavale ont témoigné pour France 2.
Le père, un chauffreur-livreur à la retraite, qui est fiché S pour fondamentalisme religieux, affirme qu’il s’est rendu spontanément au commissariat mardi 11 décembre quand il a commencé à comprendre que son fils était le terroriste qui avait commis l’attentat meurtrier de Strasbourg, dans lequel 4 personnes ont perdu la vie.
« J’ai dit aux policiers : Si jamais vous localisez Chérif, vous me le dites, et j’irais vers lui pour tenter de le raisonner pour se rendre« , explique Abdelkrim Chekatt, qui jure ne pas avoir été en contact avec son fils durant sa traque.
Son dernier contact avec lui date de trois jours avant l’attentat. « Je l’ai vu trois jours auparavant (…) S’il avait parlé de ce projet, je l’aurais dénoncé à la police, comme ça il n’aurait tué personne et ne se serait pas fait tuer », assure-t-il.
Abdelkrim Chekatt, qui assure ne pas avoir été au courant du projet de son fils, explique qu’il savait que son fils défendait les causes de l’État islamique. « Daech combat pour une juste cause selon lui. Je lui disais de ne pas écouter ce qu’ils disent », raconte-t-il.
La mère de Cherif Chekatt explique être littéralement tombée des nues lorsqu’elle a appris ce que son fils avait fait. « J’étais choquée. J’allais mourir. J’étais choquée pas seulement pour mon fils mais aussi pour les gens qui sont morts. J’ai eu du mal à comprendre que mon fils avait fait ça. »
Les parents, qui sont divorcés depuis plusieurs années, ont tenu à présenter leurs condoléances aux familles des victimes.