Destruction de deux-roues à Orléans devant les médias en avril dernier. La ville de Blois lutte, elle aussi, contre cette nuisance. – (Photo République du Centre)
Alors qu’Orléans opte pour une répression musclée des rodéos à moto, Blois compte sur la réglementation existante pour juguler le phénomène.
Comme beaucoup de villes, Blois est confronté à la belle saison au retour des rodéos de motos pétaradantes surtout dans les quartiers nord. Nous avons relaté, mardi 7 juillet, le témoignage d’un riverain de l’avenue de l’Europe qui, excédé par les nuisances sonores, a décidé de mettre en vente sa maison.
A Orléans aussi, le phénomène se reproduit chaque été. En 2006, la municipalité a pris le parti de renforcer la répression en prenant un arrêté interdisant la circulation sur la voie publique des véhicules à moteur non homologués. Ce texte vise en particulier les pocket bikes et les pocket quads qui, en cas de nécessité, notamment de mise en danger ou de nuisance sonore, peuvent être confisqués et mis en fourrière. Les fautifs sont passibles de contraventions de première classe et d’amendes salées dépassant les 400 euros. Pour dissuader les adeptes des rodéos, Orléans a même organisé l’an dernier une opération de destruction d’engins non homologués devant les journalistes. L’initiative a été renouvelée en avril dernier toujours en présence des médias : 17 motos ont été broyées à la fourrière. Cela n’empêche pas le phénomène de persister.
A Blois, il n’est pas envisagé d’organiser une telle action coup de poing. « Pour autant, il ne faut pas banaliser le phénomène qui est à la fois dangereux et source de nuisances, indique Thierry Girard, le directeur prévention et sécurité de la ville en poste depuis le 1er juillet, avec la police nationale et la police municipale, nous travaillons au quotidien contre ces rodéos. Plusieurs engins non homologués ont déjà été saisis. Selon les cas, certains de ces deux-roues seront peut-être amenés à être détruits. Pour autant, la ville de Blois n’a pas pris d’arrêté spécifique contre ces motos, cela ne semble pas nécessaire puisqu’il existe déjà suffisamment de textes, en particulier dans le code de la route, qui permettent de réprimer ces agissements. »
Pour autant, les rodéos ne cessent pas. Lundi soir, deux motos circulaient dans le secteur de la place Lorjou : leurs pilotes, visages cachés par une écharpe, faisaient de la roue arrière sur l’avenue de l’Europe avant d’entamer un bruyant tour de quartier. Chaque soir, la police reçoit quatre à cinq coups de téléphones de riverains mécontents. C’est un peu moins que l’été dernier, mais cela signifie-t-il que les rodéos sont moins nombreux ou que les habitants prennent davantage leur mal en patience ? Toujours est-il que les policiers ont identifié un jeune homme participant à ces rodéos. Il a fait l’objet d’une convocation pour être entendu au commissariat.