31 – Castanet-Tolosan Police municipale armée : l’opposition de gauche n’y est pas favorable

“Ça va être un vrai débat dans les semaines et les mois qui viennent.” Le leader du groupe d’opposition de la gauche rassemblée à Castanet-Tolosan annonce la couleur. Les conseils municipaux à venir devraient être animés à Castanet-Tolosan.

Marc Tondriaux fait ici référence aux divergences d’opinions qu’il entretient avec le maire de la commune, Arnaud Lafon, sur l’aspect sécurité à Castanet-Tolosan.

“On regrette qu’il n’est pas été possible d’avoir un rassemblement citoyen après le 13 novembre (et les attentats de Paris, ndlr), et que la majorité des manifestations ait été interdite par le maire. C’est un peu une surréaction. Et à cela s’ajoute que la police municipale va être armée…”

Le maire souhaite que sa police municipale soit armée en 2016

La commune a en effet vu sa demande d’armement pour ses six agents être débloquée en préfecture au mois de décembre 2015. Une information qu’avait confirmée Arnaud Lafon à nos confrères de Côté Toulouse : “J’en avais fait la demande après les attentats contre Charlie Hebdo et j’espère que la police municipale de la commune sera armée courant 2016. Aujourd’hui, les agents sont devenus des cibles privilégiées. La policière de Montrouge n’avait rien demandé…” (Clarissa, la jeune femme tuée à Montrouge début janvier 2015, ndlr)

> À lire aussi : Le maire souhaite que sa police municipale soit armée en 2016

Un projet qui n’emballe pas Marc Tondriaux qui lui trouve même un côté “dangereux” :

Qu’est-ce que peut faire un policier municipal armé face à un terroriste avec des kalachnikovs…?  Le principe pour nous serait plutôt de faire des actions collectives de résistance forte sur la voie publique… Mais aussi des actions fortes d’intégration et non pas une mise à l’écart de certains […] On ne gagne rien à répondre au terrorisme par un sentiment de peur ou de repli sur soi… Dire ‘ne vous inquiétez pas, on va s’en sortir en multipliant les caméras de surveillance et en armant les policiers’, ce n’est pas vrai…

L’élu rappelle que le groupe de la gauche rassemblée avait fait la demande, en janvier 2015 suite aux attentats, de mettre en place une commission “vie républicaine et citoyenne” afin d’établir des actions d’intégration de l’ensemble de la population castanéenne “et éviter des dérives communautaristes dont on perçoit déjà des menaces”.

Un projet pour lequel le maire avait rendu un avis favorable. Pourtant, Marc Tondriaux lui reproche une “réaction lente” puisque la commission n’est pas encore montée.

Découvre l’intégralité de cet entretien dans l’édition de Voix du Midi Lauragais du jeudi 28 janvier.