31 – TOULOUSE : «L’office de la tranquillité était le bureau des pleurs»
Société – Interview Olivier Arsac, adjoint au maire de Toulouse en charge de la prévention et de la sécurité
Pourquoi remplacer les médiateurs par des policiers municipaux?
C’était cher et les chuteurs ne travaillaient pas. Ils ont traité 325 dossiers de l’aveu de Pierre Cohen lors d’un conseil municipal. Cela fait un dossier par jour. Et ils étaient huit pour cela. Tout est dit. On a remis de l’ordre et supprimé ce service. Les policiers municipaux sont déjà plus efficaces, Depuis le 5 juillet, ils ont ouvert 110 dossiers et en ont bouclé 50. Le travail de médiation se fait.
Allô Toulouse évolue vers un service de traitement des urgences…
Cela correspond à l’essentiel des demandes. Ce sont des appels pour des traitements à chaud. Mais il reste trois entités qui travaillent «à froid» : l’équipe Action médiation insertion (AMI) pour les marginaux, les agents qui travaillent sur les voitures ventouse et la cellule Médiation.
Pourquoi changer le nom ?
Nous voulons matérialiser les trois grands axes de notre réforme : un changement d’image, un changement du coût du service et un changement de la qualité. L’Office de la tranquillité était le bureau des pleurs. Il n’y avait pas de réaction ensuite. L’ancienne municipalité avait masqué cela par le service des chuteurs. Nous l’avons remplacé par quelque chose de plus efficace. Aujourd’hui, les gens recommencent à appeler.
La réforme entraîne une économie…
Le 31 01 était un numéro payant qui coûtait 100 000 €. Nous l’avons supprimé au profit d’un numéro normal. C’est autant d’économisé. La suppression des inefficaces chuteurs et le transfert de la médiation à la police municipale a permis une économie de 300 000 €. Le budget d’1,5M€ a été ramené à 1 M€.
Vous annoncez la création d’une brigade de nuit…
À partir du 19 octobre, la police municipale travaillera 24 heures sur 24. Cinquante hommes seront affectés à la brigade de nuit, soit cinq véhicules pour patrouiller. Il va y avoir une véritable amélioration du service.
Face à certaines situations chaudes, la police municipale a-t-elle les moyens d’intervenir?
C’est sûr que quand il y a 400 personnes place Saint-Pierre et 250 place des Tiercerettes, c’est plus compliqué. On doit monter en volume et compter avec la police nationale.