31 – Toulouse Police municipale : le grand chambardement
Le maire de Toulouse a annoncé la mise en action des brigades anti-marginalité. Les premiers résultats des brigades d’intervention rapide motorisées sont positifs. Les recrutements s’accélèrent.
La police municipale de Toulouse vit des heures fastes depuis le retour de Jean-Luc Moudenc au Capitole. Armement de jour comme de nuit, recrutement de 150 agents en 30 mois, brigade d’intervention rapide à moto, brigade anti-marginalité. Le point sur les évolutions de ce service à part.
Brigade d’intervention rapide à moto : premiers résultats positifs. Après trois semaines d’existence, les premiers chiffres des policiers motards font apparaître un taux de réponse aux demandes des Toulousains de 75 %. «Ce chiffre était de 50 % auparavant», note Olivier Arsac, adjoint en charge de la Sécurité. Les 13 agents à moto — qui seront 20 d’ici juin 2015 — peuvent intervenir en 6 minutes après un appel à Allô Toulouse (31 01). Bruit, violences conjugales, non-respect du code de la route font partie des interventions les plus fréquentes.
Les brigades AMI arrivent. AMI pour Action, Marginalité, Insertion. Les policiers municipaux seront associés à des travailleurs sociaux, à des spécialistes médico-psychologiques pour la prise en charge des marginaux qui occupent de manière excessive l’espace public. Après signalement au 3101, trois niveaux d’intervention seront mis en œuvre : brigade à pied avec des travailleurs sociaux, puis brigade canine et enfin fourrière animale en cas de persistance du trouble à l’ordre public.
Caméras de vidéoprotection : déploiement partout. La première caméra de l’ère Moudenc est entrée en fonction fin décembre 2014, place Arnaud-Bernard. Neuf autres caméras doivent entrer en service dans le même quartier. Des problèmes de connexion en sous-sol reportent cette entrée en service. Mais «tout va rentrer dans l’ordre, assure Olivier Arsac, et dès le mois de mars, le déploiement va s’accélérer, partout en ville». Les quartiers Bayard, Belfort, Saint-Aubin, Saint-Pierre, Daurade, la place Occitane, le faubourg Bonnefoy, Amouroux, les Izards et les Pradettes font partie des quartiers prioritaires.
Opérations dans les quartiers avec la police nationale. La nouvelle convention, signée en décembre 2014, prévoit qu’Allô Toulouse livre des données à la police nationale, à des fins d’enquête ou de statistiques. L’État mettra également à disposition des renseignements à la police municipale. Des opérations conjointes seront menées dans les zones de sécurité prioritaires.
Les gyropodes sont toujours là
Pour se déplacer, la police municipale mise sur les cylindrées plutôt que sur l’électrique. Dix motos 900 cm3 à 10 000 € pièce équipent la nouvelle Brigade d’intervention rapide. En juin 2015, vingt motos seront en service. Par contre, les gyropodes ne sont plus vraiment en vogue. Les deux machines électriques à deux roues acquises — 7 190 € pièce — par l’ancienne municipalité font toujours partie de l’équipement de la police municipale, mais le parc de ces machines qui roulent à 20 km/h ne sera pas étendu. «Ces gyropodes, c’était une erreur», glisse même Olivier Arsac, le nouvel élu à la Sécurité. En revanche, la ville prévoit d’acquérir 3 véhicules motorisés au cours de l’année 2015. Actuellement, la police municipale dispose de 37 véhicules à 4 roues (voitures, camionnettes), 35 scooters et 40 VTT. La brigade équestre, composée de 5 agents et 5 chevaux, est affectée notamment aux zones vertes, à la sécurisation d’événements sportifs, festifs et culturels, et aux opérations tranquillité vacances.
Repères
Le chiffre : 75
policiers municipaux recrutés >en 2015. Ils viendront s’ajouter aux 30 agents déjà recrutés en 2014. Fin 2015, la police municipale comptera 255 policiers. Les effectifs grimperont à 330 d’ici fin 2016, soit deux fois plus qu’au début du mandat.