« Il lui roule dessus »
« En 18 mois de mandat, nous avons eu deux homicides sur la commune, une voiture de police municipale brûlée dans l’enceinte de nos bâtiments, un sentiment d’insécurité qui va croissant du fait d’agissements répétés de petite délinquance qui nuisent à la tranquillité publique », relaie encore l’élu. Vendredi dernier, alors que la police municipale intervient pour mettre fin à une rixe, l’un des agents est blessé au pied par un des fuyards qui lui roule dessus. Une enquête de gendarmerie a été ouverte « pour blessure involontaire et délit de fuite ». L’agent en question souffrirait de quatre fractures. « Elle est traumatisée », commente le maire.
En 18 mois de mandat, nous avons eu deux homicides sur la commune, une voiture de police municipale brûlée
Une délinquance en baisse
Contacté par « Sud Ouest », le commandant Thierry Dezeure, patron des gendarmes dans le Médoc, ne conteste pas le problème d’effectif de la brigade de proximité de Pauillac. Laquelle couvre un large secteur. Lors de l’inspection de cette brigade, le sujet avait d’ailleurs été évoqué publiquement et en présence d’élus. Il était aussi question d’un parc automobile d’intervention vieillissant. Sur le volet des effectifs, le commandant assure « que sa hiérarchie a été saisie du problème et qu’elle y travaille ».
En ce qui concerne les chiffres de la délinquance, la brigade de Pauillac présente plutôt de bons résultats. En 2014, la délinquance générale et la délinquance de proximité ont baissé de plus de 20 %. Des données sur lesquelles l’édile apporte une nuance. « Cela s’explique en partie par le départ du festival Reggae Sun Ska. Et puis il y a bien des faits qui échappent aux statistiques. Il y a une forme d‘insécurité psychologique qui est manifeste », dit-il.
Une caserne vétuste
Enfin, les gendarmes comme le maire ne cachent pas que le bâtiment vétuste qui abrite la brigade locale et les familles des militaires est un problème. Selon nos informations, le bâtiment n’inciterait pas les personnels à venir à Pauillac. Sur ce dossier, si la prise de conscience est réelle, la nouvelle brigade doit encore faire l’objet d’un plan de financement entre le Conseil départemental et la Ville. En clair, Pauillac réclame des moyens.