L’affaire débute le vendredi 13 Avril à AGDE. Les policiers de la CSP (Circonscription de Sécurité Publique) d’Agde sont appelés par la mère d’une victime polyhandicapée à 80 % à la suite d’un accident de la route.
Son fils consommateur régulier de cannabis a été roué de coups, gazé, menacé et rançonné devant elle.
Le fils polyhandicapé vulnérable ne jouit pas de l’intégralité de ses capacités et paye régulièrement ses doses de drogue hebdomadaire à des prix bien supérieurs au prix du « marché ».
Plusieurs fois rançonné pour des achats à prix prohibitifs, son vendeur lui réclame la somme de 2 600 € et l’intimide en le menaçant de représailles.
Effrayée, la victime réunit toutes les affaires de valeurs qu’elle possède : téléviseur, console de jeu, petit ménager de téléphonie… et les dépose en dépôt dans un magasin de produits d’occasion.
En vain ! Terrorisée de ne pas être parvenue à réunir la somme réclamée, la victime vulnérable se réfugie chez sa mère.
L’affaire ne s’arrête pas là malheureusement, le vendeur ne renonce pas, mieux, il revient avec trois complices au domicile de la mère pour passer à tabac leur victime. Les coups pleuvent ! l’homme est battu, roué de coups, il est également aspergé de gaz lacrymogène.
La police est appelée sur les lieux. L’enquête débute. Le jeune homme est accompagné dans un premier temps à l’hôpital pour y être soigné. Trois jours d’ITT lui seront prescrit afin de se remettre de ses blessures.
Un dépôt de plainte est ensuite enregistré. Au cours de la procédure d’enquête, les policiers présentent à la victime une forme de tapissage photographique, dans lequel le « gratin » de leurs meilleurs « clients » agathois abonnés à la colonne des » faits divers » mélangé à des individus lambda.
La méthode est efficace, en quelques minutes la victime reconnait immédiatement ses quatre agresseurs et indique aux policiers le rôle de chacun des individus.
Durant l’enquête, une autre affaire est signalée aux enquêteurs dans laquelle quatre individus ont participé a une altercation sur le parking d’un des supermarchés de la ville.
Après avoir coincé un véhicule durant vingt minutes sur le parking, les quatre jeunes agresseurs, menacent un conducteur qui a eu le tort de se plaindre ! . Au cours de l ‘échauffourée, une matraque est sortie et le véhicule est signalé par les nombreux témoins de la scène.
Les policiers recherchent alors activement le véhicule de marque CLIO et lancent un appel a toutes les patrouilles de Police Nationale et Municipale qui, il faut le souligner travaillent depuis des années en parfaite coopération sur notre commune. C’est d’ailleurs la Police Municipale qui « matche » le véhicule. Les quatre occupants de la Clio sont interpellés, la matraque est retrouvée à bord. Tous les suspects sont agathois, les deux premiers sont majeurs, les deux autres mineurs n’auront le statut de majeurs que dans un mois.
Les auteurs présumés nient toutes les charges qui leur sont reprochées quant à l’agression sur le jeune adulte handicapé.
Ils indiquent tous les quatre s’être rendus en Espagne au moment des faits.
L’enquête démontre, néanmoins, que leurs téléphones mobiles « bornaient » à Agde, recevaient et émettaient des messages au même moment, l’un deux était même passé en direction de la victime.
Confrontés a ces éléments, deux suspects reviennent sur leur primo déclaration et assurent qu’ils étaient bien à Agde mais sans aucune participation à une quelconque agression.
L’enquête démontrera que l’un des mis en cause multi récidiviste et déjà placé en centre éducatif (fermé le week-end) avait été jugé en décembre pour outrage , rébellion et infraction à la législation sur les stupéfiants et avait écopé de deux mois de prison ferme et qu’il fallait mettre cette peine a exécution.
Ce dernier devant également être entendu dans une autre procédure pour des fait signalés de vente de stupéfiants aux abords du lycée d’Agde. Il s’expliquera sur ses faits durant sa garde à vue avant d’ être incarcéré le soir même à la prison des mineurs de Villeneuve Les Maguelonne.
Toutes les personnes impliquées dans ces affaires ont été présentées ce vendredi devant le parquet de Béziers en vue de leur mise en examen. Ils devront répondre ultérieurement devant le tribunal des faits qui leur sont reprochés.