Qui dit arrivée d’une trentaine de caméras, dit personnel pour visionner les images. Dans l’une des pièces attenantes aux locaux de la police municipale à Toul, une salle est depuis peu équipée de huit écrans. Sur trois d’entre eux -les plus grands- passent et repassent des Toulois à pied ou en voiture. Tandis qu’un système de floutage préserve l’intimité des habitants qui logent à l’étage des bâtiments filmés, soit à 2,50 m du sol.
L’équipe municipale de Toul a en effet opté pour le déploiement de la videoprotection en ville. Fini le système de six caméras « volantes » montées en différents points. Cette fois, le système est fixe, et deux modèles de caméras ont été retenus. L’un sous forme de boules pouvant filmer les rues à 360° via un balayage vertical autant qu’horizontal. L’autre est un système fixe, idéal pour filmer un flot de véhicules en continu.
Pour l’heure, seules trois caméras sont opérationnelles. Courant février, trente et une autres les rejoindront sur le terrain. Soit dix-sept au centre-ville et dix-sept réparties entre le quartier Saint-Mansuy et la ville haute.
Les images captées de jour comme de nuit seront à la fois visibles par les policiers municipaux, qui sont administrateurs du système, mais aussi sur un écran au commissariat de police. Enregistrées pour être conservées 14 jours, ces vidéos pourront être vues a posteriori sur réquisition des enquêteurs. Ceci, dans une salle dédiée, un « poste de relecture », toujours installé dans les locaux de la municipale.
« Ces caméras seront un outil d’aide à la résolution d’enquêtes », indique le premier magistrat Alde Harmand. Inutile donc de faire la demande si un habitant est victime d’un vol ou d’une quelconque atteinte : ces caméras n’ont pas vocation à renseigner quiconque.
Leur portée est de 150 m, avec la possibilité pour l’opérateur placé derrière l’écran, agrée pour ce poste par la préfecture, de zoomer 30 fois sur la scène qui l’intéresse. Et si une agression est constatée en direct, l’agent fera une capture d’écran, enregistrera l’image et alertera la patrouille la plus proche d’agents municipaux ou nationaux.
Autres avantages avancés par le maire : avoir à l’œil les points sensibles tant au niveau « sécurité publique », que sur les dépôts sauvages constatés au pied des points d’apports volontaires d’ordures ménagères. Un fléau récurrent.
Le coût total de ce déploiement s’élève à 441.000 €, subventionné par l’Etat à hauteur de 80 % via le dispositif ‘’Action Cœur de Ville’’. Une aide sans laquelle un tel équipement n’aurait pu être envisagé.