41 – Blois : Terrasses : comment réguler le tapage nocturne ?
Patrons de bar et municipalité vont travailler main dans la main pour limiter le tapage nocturne. – (Photo archives NR)
Durant l’été, les terrasses blésoises sont bondées. Comment les cafetiers et la municipalité s’y prennent-ils pour éviter le tapage nocturne ?
Vingt-deux heures. Comme chaque soir, ou presque, la place Louis-XII, l’une des plus touristiques à Blois, affiche quasi complet. On y vient pour manger ou simplement boire un verre. Il y a là des Blésois, mais aussi beaucoup de touristes. On discute, on rit… Et parfois on crie. Mais l’ambiance reste très correcte à en croire Franck Sénée, patron du bar-brasserie Les Arcades : « Je ne fais jamais la police, et c’est tant mieux ! En revanche si j’organise un concert, je préviens les voisins et même la police municipale. »
« On recadre, cela ne va pas plus loin »
Les scènes vues place Louis-XII sont quasiment les mêmes, place Ave-Maria. « Il y a de plus en plus de monde ici », se félicite Léa Herlet, serveuse au Studio, bar qui a fait le choix de fermer à 2 heures du matin. « Et même un peu avant s’il n’y a pas trop de monde », précise-t-elle. Serait-ce pour éviter les nuisances sonores ? Aucunement : « Nous avons une clientèle sympa, nous n’avons pas de soucis de comportement. »
Les établissements de la place ont monté le collectif PAM afin d’amener la musique sur la place tout au long de l’été. Mais les concerts débuteront tôt, « à 20 h pour se finir à 22 h, grand maximum ».
Car « C’est au barman de faire comprendre qu’il faut respecter certaines règles », explique Gabrielle de La tartine. « Mais ici, sur la place, il n’y a pas de soucis », reprend-t-elle. Et si de temps à autre, les décibels montent un peu trop haut, « On recadre mais cela ne va pas plus loin ».
Au Gabriel, Valérie Thomas opte également pour le dialogue : « Si certains commencent à mettre le bazar, je fais preuve de psychologie et de tact… Il faut y aller doucement », sourit la gérante.
Pour éviter tout problème et préserver le voisinage de tout désagrément tard le soir, certains bars comme Chez Laurent, rue Saint-Martin, ont décidé de fermer leurs portes plus tôt. « Vers 22 h 30, on sert les derniers verres. On veut garder cette tranquillité, témoigne Frédéric Madzgon, responsable-serveur. C’est un choix du propriétaire des lieux. D’ailleurs, le gros du chiffre d’affaires est réalisé au moment de l’apéro. » Il précise : « Plus tard dans la soirée, le risque c’est d’accueillir un public un peu particulier… Le respect du voisinage est important. »
Bientôt une charte des terrasses
Comment le tapage nocturne – s’il y en a – est-t-il géré à Blois ? Réponse de la municipalité : « C’est aux cafetiers de faire respecter la tranquillité publique sur leurs terrasses. Si un bruit excessif est constaté, la police municipale intervient auprès du cafetier pour qu’il régule directement avec ses clients. » La Ville assure que « C’est le dispositif qui est en place et celui-ci fonctionne plutôt bien ». De son côté, la municipalité annonce « travailler à une charte des terrasses en concertation avec les cafetiers et les riverains ».
à toute vapeur
En chantant
S’il convient en effet de réguler le tapage nocturne (lire ci-contre), puisqu’en effet les terrasses sont bondées le soir depuis le début de l’été, on peut se demander toutefois si c’est bien aux cafetiers eux-mêmes de faire respecter la tranquillité publique. Car, certes, ils doivent maîtriser leurs terrasses : ce qu’ils semblent faire en terme d’horaires notamment. Pour preuve celles de la place Louis-XII vendredi soir ont fermé bien avant les horaires de rigueur… au grand désespoir de certains fêtards bien décidés à poursuivre la soirée. Ces derniers, rentrant à pied (c’est plus prudent !), se sont mis à chanter à tue-tête dans les rues, loin des terrasses. Le tapage nocturne dépend surtout de chacun : tout est histoire de comportement et de respect… de ceux qui dorment. Qui n’étaient pas enchantés !