47 – AGEN Avec l’été, les regroupements de sans domicile fixe sont de retour
Société
Un arrêté préfectoral entend lutter contre les nuisances provoquées par des regroupements de sans domicile fixe dans les rues du centre-ville d’Agen.
Un arrêté préfectoral vient tout juste d’être signé pour lutter contre les regroupements de sans domicile fixe escortés de leurs chiens et a fortiori, en état d’ ébriété sur la voie publique . Un dispositif qui vise certains quartiers identifiés à Agen comme points de cristallisation , et qui est limité dans le temps, à la durée de vie estivale.
«Des doléances de commerçants sont remontées à la police municipale la semaine dernière », révèle le chef de service Didier Viezzi. Éternel problème , les regroupements de marginaux et SDF, chaque année aux beaux jours , qui élisent au centre -ville d’Agen, une place , un bout de trottoir pour se retrouver entre eux , alcoolisés ou en bonne voie de l’être, avec une indéboulonnable canette de bière 50 cl à la main. Un rassemblement de gens à la rue ou à la dérive, accompagné de raffut, de vociférations, de chiens qui se battent, pour les riverains qui subissent ces nuisances sonores dès la fin de journée , place de la Cathédrale . Sans parler des restaurateurs qui jugent ces attroupements bruyants «anti- commerciaux » pour des clients qui aspirent à dîner tranquilles et surtout en terrasse.
«On nous téléphone souvent après coup, le mieux est de nous appeler au moindre trouble à l’ordre public et nous intervenons de suite », préconise le chef de la « PM». D’autant que les horaires de la municipale ont été élargis en soirée.
35 euros pour alcoolisation
Ses équipes arrivent carnet à souches en main pour relever les identités , voire dresser une contravention de 35 euros en cas d’alcoolisation sur la voie publique , ce qui est interdit en dehors des événements festifs . Une dizaine d’ amendes de ce type ont été décernées depuis janvier à des gens précaires donc difficilement solvables . Contraventions qui restent ensuite soumises à l’indulgence de l’ officier du Ministère public. Sauf que dans les faits, à l’ arrivée de la police, les groupes se dispersent un peu.
Des individus décampent avec sac à dos, bibines et « compagnons » canins, mais le noyau se reforme plus tard ou le lendemain . Une situation insoluble qui se déplace au gré du nomadisme et des errances des intéressés, que ce soit au jardin public du Pin, en haut du boulevard de la République vers la rue de la Tour squattée à l’ angle, en grappes autour du marché couvert , en particulier une bande rivée devant l’ entrée principale , près de l’ ascenseur.
«Il est clair que ce n’ est pas rassurant pour des personnes âgées », reconnaît l’agent municipal. Une présence plus perçue comme dérangeante, qu’insécurisante dans le sens où les cas de mendicité agressive sont très rares. Et où les actes belliqueux dirigés contre des passants sont aux abonnés absents de la rubrique des faits divers . Ces populations marginalisées se montrent même plutôt polies à l’ extrême , lorsqu ‘elles ouvrent les portes à la clientèle du marché. Des personnes malmenées par la vie, des jeunes en rupture familiale et déjà abîmés par les substances licites et illicites.
À défaut de se retrouver sous un même toit , tout ce monde-là a aussi besoin d’un semblant de lien social.
source : http://www.ladepeche.fr/article/2015/06/19/2127464-ete-regroupements-domicile-fixe-sont-retour.html