C‘est à la demande de la socialiste Sandrine Laffore, lors d’une précédente séance,
qu’a répondu lundi soir le maire, Jean Dionis du Séjour, en donnant la parole à
Thomas Zamboni pour effectuer un bilan de la vidéo protection mise en
place depuis le mois de juin 2009.Le lieu névralgique du dispositif est le Centre de
supervision urbain (CSU), animé par la police municipale. Celui-ci gère les appels
téléphoniques et les communications radio, l’espace piétonnier, les alarmes des centres
sociaux et des navettes Cœur d’Agen ainsi que la vidéo protection. Il fonctionne du lundi
au mercredi, de 6 heures à 20 heures, et pendant 24 heures du jeudi au dimanche.
À ce jour, le dispositif est doté de 35 caméras fixes et d’une caméra nomade qui
peut être installée sur des lieux d’événements et de manifestations divers.
Sur l’année 2014, 4 817 délits ont été recensés. La répartition reflète assez fidèlemen
t les interventions de la police municipale. Ils concernent à 55 % les infractions routières
(circulation sur aire piétonne, défaut d’assurance, stationnement gênant, défaut d’assurance…)
et à 18 % les problèmes de comportement (agressions-rixes, consommation d’alcool, incivilités, dégradations…).
video protection Agen 2014
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Aide à la police
La question relative à l’insalubrité (dépôts sauvages, divagations et nuisances animales…)
représente 6 % des faits répréhensibles. « Même si l’aspect dissuasif est difficilement quantifiable
, il est certain que la présence de caméras renforce le sentiment de sécurité au quotidien
des habitants tout en participant à la baisse de certaines infractions en centre ville »,
a commenté Thomas Zamboni qui a également expliqué : « La vidéo protection est un outil devenu
déterminant dans la réalisation des interpellations d’individus en centre- ville. » Elle est une aide
précieuse aux services de la police et de la gendarmerie nationale dans la recherche de preuves et
des auteurs d’une infraction pénale par le biais des extractions et des recherches d’images.
C’est sur ces bases que s’est engagé un débat lancé par le socialiste Emmanuel Eyssalet qui a mis en
doute la pérennité de ce dispositif qui, dit-il, est « en bout de cycle ». Jean-Philippe Maillos,
pour le Front de Gauche, a abordé la question sous l’angle d’une adéquation entre efficacité
et efficience en demandant si les 237 000 euros dépensés par an ne seraient pas mieux utilisés
en mettant plus d’hommes sur le terrain.