54 – La police municipale de Briey s’arme du PV électronique
La police municipale de Briey vient de se doter du PV électronique. Fini donc les amendes traditionnelles sur les pare-brise des contrevenants. Un gain de temps et de précision pour les agents chargés de faire respecter l’ordre.
A Briey, les « papillons » disparaissent. Mais ici, on ne parle pas de dérèglement climatique… La police municipale vient en effet de se doter du PV électronique. Une application spéciale (et bien sûr à la seule disposition des représentants de l’ordre) se trouve désormais sur les trois smartphones professionnels mis à la disposition des forces locales. Le système est en place depuis le 10 novembre.
Fini les erreurs de transcription
« On a monté le dossier l’an dernier , rappelle Fabrice Ququ, l’un des policiers municipaux. Il a fallu avoir l’autorisation de la préfecture, de l’Antai (l’Agence nationale de traitement automatisé des infractions) et choisir l’entreprise qui allait nous installer le système. » Mais notre interlocuteur précise qu’en réalité, les « papillons » ont cessé de se poser sur les pare-brise des contrevenants depuis le mois de juin déjà.
« En fait, on constatait les infractions en faisant une photo et on retournait au bureau pour tout saisir sur l’ordinateur. Désormais, grâce à cette application, on tape tout sur place, même si l’on doit encore passer par l’informatique pour envoyer les données à Rennes (où se trouve le centre automatisé des infractions, NDLR). Mais le gain de temps est évident. »
Aux côtés de l’homme en uniforme, Guy Vattier éclaire sur les avantages apportés par cette nouvelle technologie : « Le PV électronique évite aussi les erreurs de transcription. » Et le maire de sourire : « Notre police municipale fait bien son travail mais avec les amendes papier, on n’est pas à l’abri de coquilles. » Ni des intempéries pouvant mettre à mal les contredanses (PV envolés ou détrempés). Et en évoquant les humeurs de Dame Nature, l’édile souligne aussi l’économie réalisée en termes de consommation de papier. « Ce n’est pas négligeable. »
Toujours la possibilité de contester
Comment marche ce nouveau système ? « Comme avant, on saisit la plaque, le lieu de l’infraction, le type de contravention, la marque et le modèle du véhicule », énumère Fabrice Ququ. Avec les données informatisées du fichier des cartes grises, impossible de se tromper. « Et si l’on veut, on peut même prendre une photo. Même si celle-ci n’est pas envoyée à Rennes. Elle constitue juste un élément d’information supplémentaire. Et en aucun cas, le cliché est enregistré. Il nous sert juste au moment de saisir les données », explique l’agent verbalisateur.
Lui comme Guy Vattier insistent sur ce point : ces PV du XXIe siècle ne constituent pas une entrave aux libertés individuelles. « Et même s’il s’agit d’un outil de précision, les contrevenants peuvent toujours contester » , complète Fabrice Ququ. Lequel ajoute que les intéressés sont tout de même informés de leur écart de conduite par un avis d’information apposé sur leur pare-brise.
Déjections canines ou nuisances sonores
« Mais il ne faut pas croire que le PV électronique ne concerne que les infractions liées au code de la route (stationnements gênants ou hors délai, excès de vitesse…). Il est valable pour tous les types de contravention. »
La dame qui laisse Chipie, son caniche, déféquer sur la voie publique et le riverain qui fait trop de bruit avec sa sono peuvent également être verbalisés. « Mais il est vrai que les infractions routières constituent le gros de notre activité , reconnaît Fabrice Ququ. Pas plus tard que ce matin, une femme et sa poussette ont dû circuler sur la chaussée car une voiture était garée sur le trottoir… » Notre policier municipal n’a pas hésité à dégainer son téléphone…