54 – TOUL : LA POLICE MUNICIPALE S’ÉTOFFE
Des nouveaux locaux, des nouvelles recrues, la police municipale touloise se réorganise.
Ils sont quatre depuis le 1er octobre (grâce à la recrue d’un gardien), ils seront bientôt cinq, après l’intégration dans leurs effectifs, d’un ASVP (agent de surveillance sur la voie publique), formé dès février prochain.
« On monte en puissance, on est sur une phase dynamique », s’enthousiasme le chef de service, le brigadier Ronan Dalibert, tout droit arrivé, en septembre 2014, de Loire-Atlantique.
Et parce que les locaux de l’hôtel de ville devenaient exigus – accessoirement, l’urbanisme avait aussi besoin de récupérer de la place – la nouvelle équipe de police municipale touloise a investi le centre de ressources de la médiathèque début juin. « Ils occupent une salle de cours qui n’était plus utilisée, mais déjà mise en réseau », précise Marie Viot, l’adjointe déléguée à la sécurité. Comprendre, le déménagement s’est fait à moindre coût pour les finances publiques. « C’était aussi une volonté du maire Alde Harmand d’implanter sa police au plus près de la population… », ajoute l’élue.
Opérationnelle l’après-midi seulement, soit de 12 h 30 à 19 h 30, voire de 13 h à 20 h (pendant les périodes de fêtes), l’équipe étoffée pourrait bien aussi se déployer le matin.
Présence dissuasive
« Pour l’instant, nous nous sommes concentrés, selon la volonté municipale, sur les horaires de fermeture des commerces ». Le message est clair : il a pour vocation d’asseoir une présence rassurante et dissuasive tout à la fois dans les rues du centre-ville, aux moments sensibles. Les patrouilles sont censées tranquilliser la population et refroidir les velléités délinquantielles des braqueurs et autres agresseurs de tout poil. « Et ça marche. Notamment au niveau des vols avec violences, en net recul », tranche un gradé.
« On s’est également beaucoup investi sur les problèmes d’alcoolisation aux abords des supérettes qui augmentait le sentiment d’insécurité. Avec là encore un certain résultat », ajoute-t-il.
Reste qu’à quatre, et même à cinq comme ce sera bientôt le cas, « un effectif qui commence à être intéressant », estime Marie Viot, il n’est pas facile d’occuper le terrain tout en faisant « tourner la boutique ». Les tâches administratives inhérentes aux municipaux sont chronophages. « Pour l’année écoulée, nous avons traité 239 demandes d’occupation du domaine public (travaux et déménagements) et 39 arrêtés de circulation ». Sans compter que le poste de police municipal a également la charge des objets trouvés et celle des autorisations de détention de chiens dangereux…
« Pour les soulager, un agent d’accueil devrait arriver dans les prochaines semaines », annonce Marie Viot. Tout en s’empressant d’ajouter que cette création de poste sera blanche financièrement parlant pour la municipalité : il s’agit d’un transfert de personnel.
Valérie RICHARD
source : http://www.estrepublicain.fr/edition-de-toul/2015/10/05/toul-la-police-municipale-s-etoffe