55 – VERDUN : DES ARMES POUR LA POLICE MUNICIPALE

Il y a beaucoup de plaintes, notamment des usagers du théâtre, au sujet de la présence de ce monsieur. « Cependant, il n’y a pas de trouble à l’ordre public », explique Olivier Lefranc. D’autres personnes sont là, une canette à la main : « Pas d’alcool sur la voie publique et la prochaine fois, tenez votre chien en laisse… »

Puis, les agents prennent leur voiture. Pour une patrouille dans le quartier du Dieu du Trice. Quelques maisons inoccupées à vérifier dans le cadre de l’opération tranquillité vacances. Mais aussi une présence, pour les habitants des quartiers de la ville.

Depuis 2014, une convention lie la Municipale à la police nationale. Ils patrouillent ensemble une fois par semaine. S’échangent des informations… Cette semaine, un palier a été franchi avec la signature d’une nouvelle convention (Lire par ailleurs). La même mais avec un article supplémentaire et pas des moindres : l’autorisation pour les policiers municipaux de porter une arme. En fait quatre plutôt : une bombe lacrymogène, une matraque télescopique, un 38 special et un täser.

Tous habitués à porter une arme

Quand ? « J’espère qu’avant le 29 mai, jour des commémorations nationales, ce sera le cas », confie le maire Samuel Hazard. Les agents doivent être formés. Même si sur un effectif au complet de huit (dont un emploi d’administratif), ils ont tous été gendarmes, policiers ou encore surveillants pénitentiaires, donc habitués à porter une arme. Mais c’est la réglementation… Olivier Lefranc est satisfait de cette décision : « Depuis les attentats nous sommes une cible potentielle. Une de nos collègues est morte le 9 janvier, à Montrouge. Cela peut arriver à Paris comme partout. »

Les policiers municipaux devraient récupérer d’anciennes armes de la police nationale, remisées. Des revolvers de calibre 38 spécial.

Le chef de la Municipale précise : « Nous ne pouvons nous servir des armes qu’en cas de légitime défense, qui est encadrée par le code pénal. Lors de nos patrouilles mixtes avec la police nationale, s’il arrivait quelque chose, le policier serait obligé de nous protéger. Et cela, ce n’est vraiment pas logique. »

Emilie FIEROBE