55 – VERDUN : SOURIEZ VOUS ÊTES FILMÉS !
Les 37 caméras de « vidéoprotection » s’installent actuellement en cœur de ville. Certaines sont déjà en service…
On sent tout de suite que c’est un dossier qui lui tient à cœur. L’adjoint à la sécurité publique, ancien commandant de police à Verdun Gérard Stcherbinine ne veut pas entendre parler de « vidéosurveillance » mais plutôt de « vidéoprotection » ou de « vidéotranquilité ». Ne jouons pas sur les mots : au total, 37 caméras sont, actuellement, en train d’être installées en cœur de ville. « Et cela n’a rien à voir avec la venue de François Hollande ou Angela Merkel le 29 mai, comme j’ai pu le lire sur les réseaux sociaux. C’était une promesse électorale. Nous la respectons. »
Quai de Londres bien sûr, rue Mazel forcément, en bas et en haut des marches du monument A la Victoire… Gérard Stcherbinine ne veut pas dévoiler tous les emplacements : « Il y aura un panneau à l’entrée de la ville comme le prévoit la loi. Ensuite, les Verdunois les découvriront au fur et à mesure. » Mais les lieux n’ont pas été choisis par hasard. Chaque emplacement a été validé par l’Etat, en fonction d’un diagnostic territorial de la délinquance. « Il se trouve que 48 % des actes de délinquance ont lieu au centre d’où l’installation des 37 caméras en cœur de ville. Nous, élus, nous avions nos idées sur les emplacements. Mais ils devaient être validés par le diagnostic, sinon nous ne pouvions pas obtenir de subventions. » En effet, 20 à 40 % du coût total (Lire ci-contre) devrait être pris en charge par le Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD). Pour le moment, la Ville n’a pas eu de réponse par rapport à ce financement.
Pavillon Japiot, centre des opérations
La police municipale devrait s’installer dans ses nouveaux locaux dans les quinze jours : le pavillon Japiot, qui accueillait jusqu’à il y a quelques mois l’ancien office de tourisme. Actuellement en travaux, il devrait donc accueillir toute l’équipe et dispose déjà du centre de surveillance urbaine. À savoir, à l’étage, une pièce sécurisée avec huit grands écrans, sur lesquels peuvent être visionnées les images de vidéosurveillance (heu pardon vidéoprotection) en direct. « Tout le bâtiment est bien entendu sécurisé. » Et une fréquence permet à la police nationale de prendre la main sur les images.
Pas peur des dégradations ? « Pour venir casser une caméra, il faut se faire voir avant. Et même cagoulée la personne se fera ensuite suivre par les autres donc je ne suis pas inquiet », explique Gérard Stcherbinine.
Olivier Lefranc, chef de la police municipale, en est persuadé : les auteurs du braquage du magasin Bréal auraient pu être interceptés grâce aux caméras de surveillance. C’était le 23 janvier 2015. Masqués, les individus étaient repartis avec quelques centaines d’euros. Les auteurs n’ont jamais été retrouvés…
source : http://www.estrepublicain.fr/edition-de-verdun/2016/03/19/verdun-souriez-vous-etes-filmes