57 – Vingt caméras implantées à Bouzonville : Protection et dissuasion

Origine du projet

C’est en mai 2014 que Bouzonville s’est dotée de ces 20 caméras. Ces dispositifs de vidéoprotection n’ont pas été installés au hasard dans la commune. Leur emplacement a été déterminé à la suite d’un diagnostic réalisé par l’adjudant Jean-Philippe Sprinski, référent sûreté de la gendarmerie de la Moselle. « L’objectif était, entre autres, de produire un effet dissuasif à la suite de dégradations à répétition commis en différents endroits de la ville », se souvient le maire de Bouzonville, Denis Paysant.

Sept sites au total

Ces 20 caméras fonctionnent au niveau de la place du Marché, du complexe sportif (dojo et tribune du COB), dans la cour de l’abbaye, au groupe scolaire Pol-Grandjean, devant l’école de musique, au parc municipal et enfin dans la rue de la République. « Ici ce sont trois caméras qui ont été implantées : une en amont de la rue (sur la façade de la mairie), une en aval (au-dessus du porche) et une pivotante à 180° au milieu » , explique Claude Weber, chef de la police municipale. À noter que les deux caméras du parc de la Nied filment quant à elles à 360° et permettent ainsi une surveillance de l’ensemble du site.

Résolution haute définition

La résolution des caméras HD (haute définition) est de 5 millions de pixels. Un dispositif qui permet de zoomer tout en conservant une bonne qualité d’image. Pour l’avoir vue à l’œuvre, la caméra implantée sur la façade de la mairie permet de déchiffrer facilement une plaque d’immatriculation située à une distance de 35 mètres.

Centre de supervision en mairie

Le centre de supervision implanté en mairie permet de visualiser en temps réel ce que filment l’ensemble des 20 caméras. Les personnes habilitées à entrer dans cette « salle de contrôle » sont au nombre de sept : le maire, sa première adjointe (Marie-Christine Venner), l’adjoint à la sécurité (Roland Gloden), les deux policiers municipaux (Claude Weber et Delphine Frenz), le chef des services techniques (Pascal Gette) et le directeur des services (Philippe Ninane).

La gendarmerie y a également accès, notamment pour exporter une séquence vidéo dans le cadre d’une enquête.

24 réquisitions

Sur réquisition du Parquet (une obligation), les gendarmes ont eu accès à 24 reprises à des enregistrements vidéo. « Dans ces cas-là, ils nous précisent le laps de temps qui les intéressent et on leur prépare la séquence. Ils peuvent enregistrer la vidéo sur tout type de support (CD, clé USB, etc.) », précice M. Weber.

« Il est possible de remonter jusqu’à une dizaine de jours en arrière pour visionner une séquence vidéo », poursuit le maire, qui ajoute que contrairement à d’autres villes, « il n’y a pas de policier municipal constamment présent dans le centre de supervision pour observer la ville ».

Bilan satisfaisant

« Ces caméras ont permis de résoudre un nombre non négligeable d’ »affaires » dans la ville », résume Denis Paysant. Sans rentrer dans le détail, il cite des histoires de rixes sur la voie publique, vols, trafics de produits stupéfiants, dégradations accidentelles de mobilier urbain.

« On se réjouit aussi du fait que les actes de vandalisme volontaires ont quasiment disparu sur ces sites et ne se retrouvent pas ailleurs dans la ville. On touche du bois, pourvu que ça dure ! »

Un coût de 150 000 €

Ce dispositif a un coût : 150 000 € pour la Ville, laquelle a pu bénéficier d’une aide de l’État de 31 400 €. « Une somme importante pour un équipement nécessaire », estime le premier magistrat. Il confie d’ailleurs que la vidéoprotection made in Bouzonville « a suscité l’intérêt d’autres communes du département comme Porcelette, L’Hôpital, ou Silly-sur-Nied […]. La réflexion se poursuit aujourd’hui, vu le contexte, pour éventuellement équiper les entrées et sorties de la ville avec ce même type de caméras… »