1 La mise en place
Le premier policier municipal a endossé son costume il y a quelques jours. Ancien agent de surveillance de la voie publique, il est aujourd’hui gardien après avoir suivi une formation. À terme, l’ensemble des cinq ASVP auront la casquette de policiers municipaux.
« Lorsque nous avons mis en place les ASVP en 2006, cela répondait à un besoin. Aujourd’hui, il nous semble nécessaire d’avoir une police municipale. Cela n’enlève rien à ce que fait la police municipale. Les policiers municipaux ne luttent pas contre la délinquance ou le grand banditisme. Ils vont se concentrer sur les incivilités qui empoisonnent la vie des habitants. Ils font ce que la police nationale n’a plus le temps de faire », explique le maire Vincent Ledoux, qui tient à ce que les policiers municipaux soient omniprésents sur le terrain.
2 Les missions
Leur feuille de route : la lutte contre les délits routiers (vitesse, non-port du casque…), les stationnements sauvages, les poubelles sur les trottoirs, les nuisances sonores, les déchets canins, les incivilités de petits groupes… « Ils ont la mission qu’avait autrefois le garde-champêtre. Ils connaissent la population, les commerces… », ajoute Rodrigue Desmet, premier adjoint, qui précise que la police d’urgence reste la police nationale.
Le service de police municipale sera installé au deuxième étage de l’annexe-mairie rénovée. « Volontairement, il n’y aura pas d’accueil du public. Ils sont cinq. On ne veut donc pas mobiliser quelqu’un à un bureau », déclare Vincent Ledoux. Il sera toutefois possible de les contacter par Internet.
3 L’équipement
Un véhicule va être floqué aux couleurs tricolores de la police municipale.
Les policiers pourront délivrer des procès-verbaux électroniques. Ils disposeront d’un défibrillateur embarqué et de gilets pare-balles. « Pour l’instant, les policiers ne sont pas armés mais ce n’est pas un tabou, assure Vincent Ledoux. On ne peut pas les laisser démunis face aux délinquants. D’autre part, il faut qu’il y ait une logique de territoire. »
À Tourcoing, les policiers municipaux sont armés. « Mais je suis avant tout pour des armes défensives. »
En 2016, les policiers roncquois disposeront de bombe lacrymogène et de matraque. En 2017, ils devraient être équipés de flashball.
À noter que dès l’an prochain, ils seront dotés d’un cinémomètre laser (radar), de lunettes nocturnes et de bodycaméra, « une prévention en cas de comportement agressif ».