Promesse de campagne du maire Marc Deneuche votée au budget le jeudi 3 mars dernier, la vidéoprotection devrait arriver dans le courant de l’année à Bailleul. La Cité de Mélusine rejoindra ainsi d’autres communes de Flandre comme Merville et La Gorgue, qui ont toutes les deux adhéré au dispositif en 2013. Après trois ans de mise en application, Joël Duyck, maire de Merville, et Philippe Mahieu, maire de La Gorgue, parlent de leur expérience et dressent le bilan.
Dissuader et « répondre
à des actes d’incivilité »
Lorsque nous les interrogeons sur les raisons qui ont poussé les municipalités à mettre en place la vidéoprotection, la réponse est évidente. « Pour répondre à des actes d’incivilité, affirme Joël Duyck, à proximité des bâtiments communaux. » À l’image des salles de sport, des fêtes ou des écoles.
Ou pour « mettre fin à des actes de vandalisme, voire de destruction, importants le week-end quand arrivent les beaux jours », note Philippe Mahieu. Qui avoue : « J’étais satisfait quand il y avait de fortes pluies le samedi soir car il y avait moins d’animations, de promenades… »
Avec l’arrivée de ces caméras, les deux édiles sont unanimes : « On observe beaucoup moins de visites à certains endroits et nous voyons une nette baisse de dégradations volontaires. Ça les dissuade car nous sommes obligés de notifier que le bâtiment est sous vidéoprotection. » Des propos corroborés par Didier Petyt, chef de la police municipale de Merville, qui les nuance tout de même : « Au début, nous avons effectivement observé une nette baisse de faits délictuels mais depuis un an, on observe aussi que les personnes s’y sont habituées et reviennent sur les lieux. »
Mais si ces vieilles habitudes sont de retour, en revanche la vidéoprotection est bel et bien là. « Depuis le début de l’année, nous sommes déjà à 14 réquisitions de la gendarmerie nationale », note le chef de la police municipale de Merville. Car les images de ces caméras ne sont pas visionnées à la légère et il existe une procédure bien rigoureuse (lire ci-dessous) pour les regarder. « À La Gorgue, les images sont accessibles par le maire, le directeur général des services, le premier adjoint et les gendarmes munis d’une commission rogatoire, rappelle Philippe Mahieu. Et, au bout d’une quinzaine de jours, elles sont détruites. » Pas de quoi se sentir épié, donc. Cette technique permet surtout de résoudre plus rapidement les délits et d’être préventif. Comme à Merville où « la vidéoprotection sera encore développée cette année dans les lieux sensibles. »