Dans le contexte actuel, ces finances sont plutôt tendues. Et pour Rudi Cardot, le chef de file de l’opposition, « cette police intercommunale coûte beaucoup trop cher pour une commune de cette taille ».
Concrètement, Forest-sur-Marque paie 45 000 euros par an pour faire partie, depuis l’automne 2014, du rayon d’action de la police intercommunale de Hem, qui agit aussi à Toufflers et Lannoy. Ce qui représente un peu plus de 4 % des dépenses annuelles du village de 1 500 habitants.
Cette somme sert à financer un poste de policier, et en échange, l’unité, qui compte onze membres, inclut Forest-sur-Marque dans ses patrouilles et se rend disponible en cas d’appel. « On en est très contents, car ils viennent toujours très rapidement, bien avant la police nationale », a répliqué le maire, Marie-Thérèse Pincedé. L’élue a mis à disposition du conseil les statistiques d’activité de la police intercommunale dans le village. 55 interventions concrètes ont été comptabilisées, en plus bien sûr des patrouilles. Dans le lot, on trouve neuf rassemblements de perturbateurs, quatre cambriolages, une agression, six tapages, trois dépôts sauvages, trois accidents, quatre dégradations, deux vols, un véhicule volé, cinq mises en fourrière et dix-sept procès-verbaux.
« Je me demande si on n’habille pas Pierre pour déshabiller Paul, rétorque Rudi Cardot. La police nationale se décharge sur la police municipale et nous, on ne fait que l’acter. »
C’était au programme
C’est un peu l’histoire de l’œuf et de la poule. Marie-Thérèse Pincedé, elle, estime que la baisse continue des effectifs du commissariat de Villeneuve d’Ascq, dont dépend Forest, est irrémédiable et qu’il faut en tenir compte. « C’est sûr que tout ceci a un coût, mais c’est un choix, et les gens nous disent qu’ils sont contents. » En aparté, à la fin du conseil, l’élue ajoutera que la mesure était de toute façon dans son programme aux dernières élections municipales. Une manière de dire que les électeurs l’ont validée en votant pour elle.