Cette promesse de campagne, Marie Tonnerre, le maire, était dans l’obligation de la respecter. Quitte à la détourner un peu. Avant les élections, dans son document de campagne, l’élue évoquait effectivement un référendum. Ce dernier s’est transformé, depuis, en consultation. Rassurante, la majorité promet de suivre l’avis de la population dans les mêmes conditions que celles à réunir lors d’un référendum. À savoir, comme c’est écrit noir sur blanc dans le dernier magazine municipal, si la moitié des électeurs inscrits a pris part au scrutin et s’il réunit la majorité des suffrages exprimés. On se préserve comme on peut. Marie Tonnerre n’a pas caché qu’elle était « un peu » hostile à la création d’une police municipale.
Une promesse encombrante
Voilà une promesse finalement encombrante pour de multiples raisons. Dont la principale est financière. Et avec les finances de la Ville qui ne sont pas au beau fixe. Le maire a déjà prévenu, en cas de victoire du oui, elle tiendra sa promesse certes, mais les impôts augmenteront. Ensuite, la commune devra supporter six policiers municipaux préconisés pour une ville de plus de 10 000 habitants. Un coût pour le portefeuille des Neuvillois (lire l’encadré).
Marie Tonnerre espère bien que cette réalité freinera les ardeurs des pro-police municipale. Même si, derrière, elle doit faire face à des élus d’opposition FN qui poussent. Ces derniers font le forcing, ces dernières semaines, « aidés » par les différents braquages commis dans la commune.
La maire joue ici un coup de poker, parce qu’une fois la consultation du 19 avril bouclée, il faudra faire les comptes, et elle pourrait y perdre la donne.
Réunion publique ce lundi 30 mars, espace Malraux à 19 h.