Le dimanche 27 septembre. C’est la date fixée par l’exécutif beauvaisien pour la consultation des électeurs au sujet de l’armement de la police municipale. La date, les modalités du scrutin (NDLR : les bureaux de vote de la ville ouverts de 10 heures à 18 heures) et l’intitulé de la question « êtes vous favorable à l’armement en arme de poing de la police municipale » seront débattus par les élus ce vendredi lors du prochain conseil municipal de Beauvais. Caroline Cayeux, sénateur-maire LR de Beauvais espère que le sujet de l’armement de la police municipale déplacera les foules. « Il n’y a jamais eu de référendum ou de consultation démocratique de ce genre à Beauvais, souligne-t-elle. On ne peut pas se plaindre de ne pas être assez consulté et ne pas se déplacer quand on donne la parole aux gens. Nous visons les 30 % de participation. Ce serait un beau résultat. Avant le scrutin, il y aura une campagne de presse, des conférences, notamment une avec Alain Bauer, un spécialiste de la question. Le sujet sera également abordé dans le prochain numéro de Beauvais notre ville, le magazine municipal. Les Beauvaisiens auront de quoi nourrir leur réflexion ».
Si initialement Caroline Cayeux était plutôt hostile à l’armement de la police municipale, elle refuse aujourd’hui de se positionner officiellement sur la question. « Je ne me suis pas forgée une opinion définitive sur la question, assure-t-elle. J’ai souhaité cet exercice démocratique et républicain pour avoir l’opinion des Beauvaisiens. Et je me rangerai à leur avis pour prendre ma décision ». Les élus de la majorité sont invités à ne pas s’exprimer publiquement sur le sujet. A gauche, on ne comprend pas ce parti pris. « C’est étrange de ne pas se positionner officiellement sur un débat que l’on provoque, regrette Mehdi Rahoui (PS). Cette décision appartient au maire, ce n’est pas une question de couleur politique. Le groupe d’opposition n’a pas pris de décision collective sur le sujet. On verra ce qu’il se dira en septembre ». Jacqueline Fontaine (EELV) s’est déjà prononcée contre. Sans surprise, Florence Italiani (FN) et Sébastien Chenu (RBM) sont pour.
