61 – Argentan Stationnement, vitesse, chiens, poubelles… la police municipale d’Argentan dresse des PV électroniques

Quels sont les avantages ?

« On libère énormément de temps (au moins 4 heures par semaine) sur les tâches administratives ainsi que sur le suivi des contraventions qui sont faites maintenant par le centre de gestion automatisé de Rennes. Les policiers nationaux et les gendarmes ont les mêmes types de PV, on est donc en phase parfaite avec eux ». D’autre part « il rend beaucoup plus difficile le fait de faire sauter le PV. Dernier avantage, les boîtiers sont étanches, alors on peut les utiliser sous la pluie alors qu‘on ne pouvait pas avec le papier… ».

Et en cas de contestation ?

« L‘usager a conservé toutes les facultés de contestation antérieures », remarque Michel Aubert. Et dans ce cas, « elles arrivent à l‘Officier du Ministère public qui les traite », précise Philippe Trégaro responsable de la police municipale.

À quelles tâches sera consacré le temps gagné ?

« On consacrera davantage de temps aux tournées, à la prévention et à la surveillance des personnes et des biens sur la ville. En aucun cas on ne va accentuer la pression sur la zone bleue. Par contre, nous ne relâcherons pas la vigilance sur les stationnements abusifs sur les passages piétons, sur les endroits réservés aux convoyeurs de fonds, et tout stationnement qui empêcherait les personnes à mobilité réduites de circuler librement en centre-ville sur les trottoirs », insiste l’adjoint au maire. « On fera peut-être davantage de police de la route, excès de vitesse… ».

D’ailleurs, « on met en place de façon assez régulière maintenant des points statiques de surveillance de circulation à des stops, des ronds points. On se positionne dans des endroits pas spécialement pour verbaliser mais en surveillance routière. Évidemment, s‘il y a une infraction constituée, on va verbaliser », observe Philippe Trégaro.

« Le temps dégagé permettra aussi de faire beaucoup de prévention. Car si on veut qu‘une contravention soit relativement mieux perçue, il faut qu‘elle soit précédée d‘une bonne prévention. Malheureusement, il y a des récalcitrants avec qui ça ne suffit pas », poursuit l’élu.

Où va l’argent ?

« La ville ne fixe aucun tarif et n’empoche absolument pas le montant des amendes, contrairement à ce qu’on peut entendre. Tout va dans les caisses de l’État. On reçoit seulement de l’argent au titre des amendes des radars automatiques ».

Poubelles et chiens visés aussi…
Le PVE va servir aussi à la police environnement, pour les déjections canines, les ordures ménagères… « Depuis le 1erjanvier, on a constitué une petite brigade environnement, composée de trois personnes, et qui s‘occupe des dépôts sauvages ou non autorisés, ou en dehors des jours de collecte. L’année dernière, trois personnes ont fait l‘objet d‘une procédure et ont payé 68 €. Ça peut monter à 1500€ en cas de récidive », prévient Michel Aubert.
« Ce sont des gens qui déposaient sur le trottoir qui ont fait l‘objet d‘une surveillance par la police et qu‘on a pris sur le fait. On peut aussi trouver l’identité dans le sac. Ce boîtier nous permet également de prendre des photos », note Philippe Trégaro.
La brigade peut dresser aussi des PV pour des déjections canines. « Et lors des tournées pédestres sur les Pâtures, ou Au fil de l‘Orne, et partout où c’est interdit, les chiens non tenus en laisse seront verbalisés », rappelle l’élu.