Oui à l’armement de la police municipale de Béthune. C’est la motion que voulait défendre Ludovic Pajot (FN) lors du conseil municipal de ce mardi soir mais le maire a préféré reporter l’examen de cette question.
« Je veux que le sujet soit traité avec intelligence en commission adéquate sinon on va tomber dans l’émotion. Et l’émotion n’est pas raison. » Il souhaite aussi en débattre avec son groupe majoritaire, auquel il va proposer l’accélération de la mise en place de la vidéosurveillance, et avec les instances représentatives du personnel.
Olivier Gacquerre veut surtout ne pas se limiter à l’armement de la police municipale et parler plus généralement de la tranquillité publique et du plan Vigipirate. « Cela nécessite de l’investissement qui ne passe pas que par l’armement : des talkies-walkies, des chaises antipanique… »
« Nous montons d’un cran »
Il cite aussi la brigade canine, dont les véhicules viennent d’arriver, et les pistolets à impulsion électrique, auquel les agents seront formés. « Nous montons déjà d’un cran », estime le premier magistrat.
Ludovic Pajot reconnaît « une première avancée mais ces pistolets à impulsion électrique ne remplaceront jamais les armes létales face à des individus déterminés à tuer. Nos policiers municipaux doivent avoir une chance de sauver leur vie et celle de nos concitoyens ». La majorité des policiers municipaux le réclament depuis un moment.
Le maire veut se donner le temps d’examiner les articles de loi sur le sujet et les projets en cours « sinon, on va avoir une France à plusieurs vitesses ».