Ces faits, Sébastien Delmotte, commissaire, les a relatés. « Tout commence vers 19 h 40 quand une patrouille de la police municipale constate qu’une quinzaine de jeunes s’alcoolisent sur la voie publique, ce qu’un arrêté municipal proscrit. Devant l’ambiance délétère , les policiers municipaux appellent la police nationale à la rescousse. La patrouille arrive sur place et entreprend de contrôler les identités. Deux jeunes ne veulent pas présenter leurs papiers. Quand mes hommes les interpellent pour les emmener au commissariat, les autres jeunes les encerclent, leur mettent la pression, sans les toucher, pour empêcher l’interpellation. Les fonctionnaires sont obligés de faire usage de leur bombe lacrymogène pour se dégager. » Fin du premier épisode.
« Il ne faut pas que ces jeunes croient qu’ils font la loi »
Le second épisode débute vers 1 h du matin quand les jeunes, qui ont continué à s’alcooliser, se mettent en route vers le jardin public en renversant les poubelles qu’ils croisent sur leur chemin. Les policiers les suivent à distance. À leur arrivé au jardin public, ils essuient un caillassage en règle de la part des jeunes. « Là encore, il ne s’agit pas de boule de pétanque ou de frigo, nous ne déplorons pas de blessés », relativise le commissaire.
Toutefois, il avertit : « Il ne faut pas que ces jeunes croient qu’ils font la loi et que la rue leur appartient. Ils ont joué une fois, ça ne se reproduira pas. La force restera à la loi. »
Une loi qui oblige les policiers à marcher parfois sur des œufs. Les fauteurs de trouble qui sont tous connus et qui ont été reconnus grâce aux caméras de vidéosurveillance seront verbalisés pour s’être alcoolisés sur la voie publique et avoir pénétré de nuit dans le jardin public.
Et comme le dit le commissaire, « il s’agit de contraventions, nous ne pouvons pas leur passer les menottes pour ça ».