« Surtout n’hésitez pas à appeler, même si les situations sont juste suspectes… » Ce mardi matin, dans la boutique de vêtements pour enfants Okaïdi. Maximilien, Stéphanie et Jérôme, policiers municipaux, prodiguent leurs conseils. Ils répètent ensuite la démarche chez Trocadéro, Célio… Répondent aux sollicitations de personnes âgées, font une remontrance à un conducteur stationné où il ne faut pas. Écoutent avec attention les employées d’un parfumier qui signalent être parfois suivies le soir après le travail.
53 interpellations en 2015
De récentes affaires médiatiques (razzias dans les boutiques du centre-ville, rixe place des Héros jeudi) viennent rappeler le rôle crucial joué par les vingt-sept policiers municipaux d’Arras. Dix-sept personnels et dix agents de surveillance de voie publique, répartis en trois zones (centre-ville, sud et ouest) et se relayant de 8 h à 19 h. En 2015, ces hommes et ces femmes, qui œuvrent à pied, en voiture, à vélo ou en scooter, ont procédé à 53 interpellations. Au quotidien, les tâches sont nombreuses, rappelle Christian Delannay, chef de la police municipale : différends de voisinage, police route, prévention, convois exceptionnels, sécurité près des écoles, nuisances sonores, stationnement, trouble à l’ordre public, dégradations et occupation du domaine public…
Des vols par vagues
Le travail de voie publique s’effectue en lien direct, et de plus en plus fréquent, avec le centre de supervision et son dispositif de 81 caméras. C’est ainsi que la brigade anticriminalité a pu intervenir au plus vite et faire cesser le lynchage d’un jeune roué de coups de pied dans la nuit de jeudi à vendredi, place des Héros. « Cela lui a peut-être sauvé la vie », avance M. Delannay.
Si la matinée de mardi s’est déroulée dans le calme, c’est souvent plus animé l’après-midi. Ces dernières semaines, la problématique des vols a été particulièrement suivie en collaboration avec la police nationale, aux missions complémentaires. « Ces vols, c’est par vagues », analyse Pascal Lefebvre, adjoint au maire à la tranquillité publique. « Un phénomène de déport des autres centre-ville comme Lille » perçoit Fabrice Bailleul. directeur général adjoint.
