Dans ces cinq prochaines années, Chamalières mettra en place progressivement un schéma de mutualisation des services prévu notamment par la loi de Réforme des collectivités territoriales de 2010. Un projet qui se traduira par la mise en commun des moyens humains, entre autres, entre la commune et Clermont-Communauté.
Concrètement, les domaines comme les systèmes d’information, l’entretien des bâtiments communaux, la police municipale ou les problématiques sociales, pour n’en citer que quelques-uns, sont concernés par le schéma, présenté hier en conseil municipal, et qui a pour le moins soulevé des interrogations…
« À Chamalières, la police municipale est armée, ce qui n’est pas le cas ailleurs », a mentionné la première adjointe au maire, Marie-Anne Basset. Pour Louis Giscard d’Estaing, il est clair que la commune devra définir ses objectifs de rationalisation : « Il nous faut être pragmatiques et élaborer des dispositifs à la carte, en trouvant des sujets où il existe une possibilité de travail en commun. »
Si Éric Spina, la tête de liste de l’opposition « Chamalières Commune passion », admet la nécessité d’une mise en commun, en rappelant au passage les 60 % des dépenses du budget 2014 allouées en charges de personnel, il s’interroge toutefois sur le bénéfice à en tirer : « Je ne pense pas qu’on peut tout gagner dans cette mutualisation. Sur quoi accepte-t-on de perdre et qu’a-t-on à gagner ? »
Le schéma sera soumis au vote du conseil communautaire en octobre prochain.
L’autre point important à l’ordre du jour du conseil : le compte administratif et le compte de gestion 2014. Les élus ont approuvé le budget de gestion, moins deux voix.
Des finances sainesCe compte de gestion, au même titre que le compte administratif, est excédentaire de 3.136.885 €. Ceux de l’eau, de l’assainissement et du stationnement sont respectivement en excédent de 630.613 €, 116.888 € et 119.379 €. Le conseiller municipal Claude Aubert s’est félicité au nom de la majorité des 2 millions d’euros d’épargne brute dégagés en plus par rapport à 2013. Des chiffres qui ont donné lieu à un débat d’ordre comptable.
« L’épargne nette est négative de 600.000 €, ce n’est pas brillant », est intervenu Éric Spina. Avant d’ajouter : « La conséquence, c’est qu’on va chercher de l’emprunt et cela nous met dans une position fragile. » Rodolphe Jonvaux, adjoint aux finances, de riposter : « L’épargne nette joue sur le fonds de roulement et la trésorerie et non sur l’autofinancement. »
Jeanne Bernardon
