700 kg de cannabis saisis et des caïds du trafic de drogue arrêtés par les gendarmes
« Le prix du cannabis risque d’augmenter dans les prochains jours à Toulouse », sourit un proche du dossier. Les deux énormes coups de filet opérés par les gendarmes de la section de recherches de Toulouse, en fin de semaine dernière, vont mettre sérieusement à mal l’économie souterraine liée au trafic de produits stupéfiants dans l’agglomération toulousaine.
654 kg de résine de cannabis, 43 kg d’herbe, 40 000 € d’argent liquide mais aussi des armes… Tel est le bilan de l’interception de deux convois, jeudi et vendredi. Au terme de 14 mois d’une enquête menée à plein temps par dix militaires, sur commission rogatoire de la JIRS (juridiction interrégionale spécialisée) de Bordeaux, onze personnes ont été interpellées, mises en examen et placées en détention.
Tout commence jeudi à Portet-sur-Garonne lorsqu’un convoi en provenance du Maroc via Gibraltar et l’Espagne, formé de trois véhicules, s’arrête pour décharger sa marchandise. Avec l’appui d’un hélicoptère, du groupe observation et surveillance spécialisé dans les filatures, du GIGN et l’ensemble des services du groupement de gendarmerie 31, 321 kg de résine de cannabis et 43 kg d’herbe sont saisis. Quatre personnes, à bord des puissantes voitures sont interpellées.
Derrière, les militaires vont cueillir le « boss » du trafic et son « lieutenant ». Deux hommes qui mènent grande vie dans la banlieue toulousaine. Tous sont placés en garde à vue. Parallèlement, vendredi, un second convoi à destination de Toulouse est intercepté à Cugnaux selon un dispositif de « souricière » bien huilé.
Deux personnes sont d’abord interpellées dans le box où elles ont déposé la drogue. Trois autres personnes sont ensuite arrêtées dans la soirée dont le chef de ce réseau à la fois distinct et complémentaire du premier. Cette fois, 333 kg de résine sont saisis. Une dizaine de voitures haut de gamme et des motos volées complètent cette belle prise de la section de recherches.
Ces deux coups de filets coup sur coup « font très mal au trafic des cités toulousaines », note un observateur. La résine de cannabis saisie aurait pu rapporter environ 2 millions d’euros aux dealers et 130 000 € pour l’herbe. « La machine gendarmerie dans son ensemble a très bien fonctionné », se félicite l’un des militaires. Le travail des gendarmes de Haute-Garonne a d’ailleurs été souligné par le procureur de la République de Bordeaux.