78 – Maisons-Laffitte Jacques Myard veut armer sa police Le député-maire de Maisons-Laffitte, Jacques Myard (UMP), veut armer sa police municipale. Il vient d’en faire la demande au préfet des Yvelines.
16/03/2015 à 20:13 par Renaud Vilafranca
Après Poissy, Sartrouville, Le Chesnay, c’est au tour de Maisons-Laffitte de vouloir armer sa police municipale. Le député-maire, Jacques Myard (UMP), vient de faire savoir qu’il avait «adressé une demande d’autorisation au Préfet des Yvelines en ce sens récemment». Une décision, écrit-il, qui répond à «une très longue réflexion» et de «multiples» consultations.
«Les policiers municipaux deviennent des cibles»
«La situation sécuritaire de la France ne s’améliore pas et Maisons-Laffitte, malgré le dévouement de la police nationale, la mise en place de la vidéo surveillance, subit aussi la dégradation générale, peut-on lire dans ce communiqué portant l’en-tête de l’assemblée nationale. L’expérience démontre que les délinquants ne font pas la distinction entre des agents armés de la police nationale et des policiers municipaux non armés, ces derniers deviennent malheureusement des cibles.»
Comme partout, les policiers municipaux, formés en conséquence, ne pourront porter une arme à la ceinture qu’après avoir obtenu l’assermentation de la préfecture. La Ville mettre à leur disposition des revolvers de calibre 38 spécial ou des pistolets de calibre 7,65.
Les agents de surveillance de la voie publique (ASVP) ne seront pas armés. «Les policiers municipaux seront soumis à un entraînement continu et devront respecter des règles très strictes», précise l’élu. L’arrivée du pistolet doit permettre, selon la Ville, des patrouilles de nuit de la police municipale.
Le soutien des syndicats de policiers
La mise à disposition d’arme létale aux policiers municipaux répond aussi à une forte demande de la profession. Dans un communiqué, le Syndicat national de la sécurité publique (SNSP) «félicite» le maire de Sartrouville pour avoir pris récemment la même décision pour sa commune.
«Nous souhaitons rappeler à certains élus que chaque année, un grand nombre de policiers municipaux sont blessés lors de l’exécution de leurs nombreuses missions : contrôles routiers, nuisances sonores, différents familiaux ou de voisinage, interventions sur rixes, alarmes vol dans les bâtiments communaux…», écrit Stéphane Poupeau, président national du syndicat.
«Les Policiers Municipaux sont, au quotidien, au même titre que leurs homologues de la Police Nationale et de la Gendarmerie, des acteurs de la sécurité des Français, poursuit-il. Ils représentent la troisième force de sécurité publique dans notre pays. Par conséquent, ils sont, par leur présence sur la voie publique, des cibles potentielles, de par leurs uniformes. Un délinquant, quand il agit, ne fait pas la différence entre les diverses forces de sécurité !»