83 – David Rachline « renforce la présence » policière à Fréjus

La ville équipe ses spécialistes de terrain pour mieux les protéger. Depuis le dispositif 24 h/24, instauré par les élus, les interpellations, mises à disposition de la justice, ont été multipliées.

« Nous vous remettons cet outil nécessaire, indispensable pour que vous puissiez travailler en sécurité mais j’espère qu’ils n’auront pas à servir. » 

C’est avec cette déclaration très humaine que Patrick Renard, adjoint au maire de Fréjus, délégué à la sécurité, a distribué aux policiers municipaux les soixante gilets pare-balles acquis par la ville pour un coût de 30.000 euros (dont 50% devraient être pris en charge par l’État).

Avec Patrick Renard et Richard Sert, premier adjoint, le sénateur-maire de Fréjus, David Rachline, a ainsi apporté officiellement, ce lundi en tout début d’après-midi, ce nouvel équipement aux spécialistes de terrain.

« Ne pas minimiser les risques »

Pour le premier magistrat qui a rappelé faire de la sécurité une de ses priorités, « ces gilets font partie de ces résolutions. Il ne faut pas minimiser les risques que vous courrez dans vos missions et c’est notre volonté de vous protéger au mieux, renforcée par un courrier du préfet, en raison des problèmes que connaît la France. »

Et de renchérir: « En cette période compliquée, il y a des gens qui en veulent à tout ce qui représente l’ordre, la sécurité, la République, la police… Les communes doivent faire l’effort et ici, à Fréjus, les élus et tout particulièrement moi-même, nous nous tenons à vos côtés. »

Pour preuve, le nouveau dispositif mis en place par la municipalité, un « non-stop », 24 h/24, sept jours sur sept.

« La police municipale avait perdu des effectifs mais le sénateur-maire David Rachline a recruté du personnel et nous sommes désormais à 67 policiers municipaux », a précisé le directeur de la sécurité publique et de la police municipale, Hervé Eygazier.

« Grâce à ce plan d’action pour lutter contre l’insécurité, ce « non-stop » et la création d’une brigade mobile d’intervention chargée de renforcer les secteurs difficiles et d’appuyer les équipes rapidement et partout, nous multiplions les interpellations. Depuis le premier janvier, en quatre mois seulement, nous avons mis à disposition de la justice 154 personnes, soit quasiment le même nombre que dans toute l’année 2013. Nous dépasserons donc le chiffre de 2014 (238) alors qu’il n’y en avait eu que 157 en 2013 et 147 en 2012″.

Présence policière augmentée

Le directeur, Hervé Eygazier explique cette augmentation très nette par la présence policière intensifiée en temps et en volume: « Il ne s’agit pas d’une progression de la délinquance mais de notre nouveau plan d’action. On patrouille davantage dans des zones difficiles avec la nouvelle brigade et toute la nuit. Avant, les faits de la nuit n’étaient pas traités. En occupant davantage le terrain, on prend les gens en flagrant délit. »

Ce que confirme David Rachline: « Ce que nous avons souhaité, c’est renforcer la présence car on estime qu’elle est dissuasive. La ville doit s’engager et recruter des policiers municipaux qui sont des professionnels, formés, assermentés, car l’État est défaillant et les effectifs de la police nationale insuffisants. On prend nos responsabilités pour assurer la sécurité de nos citoyens. »

La ville a ainsi investi en effectif et en moyens.