83 – Golfe de Saint-Tropez: 90 % des polices municipales sont armées

Depuis l’instauration de l’état d’urgence dans le pays, toutes les forces de sécurité sont sur le qui-vive. Déjà extrêmement sollicités par le plan Vigipirate, gendarmes et policiers nationaux sont

« Nous sommes en contact permanent avec toutes les communes du Golfe, confirme le chef d’escadron Gregory Moura, commandant la compagnie de gendarmerie départementale de Gassin-Saint-Tropez. Dès le lendemain des attentats commis à Paris, nous avons rencontré les élus pour procéder avant tout à des rappels de vigilance et de conseils bon sens. »

étroite collaboration

Onze des douze communes du Golfe disposent d’une police municipale, et elles sont toutes armées. La Mole ne peut compter que sur une police rurale, et donc sans armement. « Si, en France, 40 % des polices municipales sont dotées d’un armement, on en recense 90 % dans le Golfe de Saint-Tropez, relève le commandant Moura. Cet armement, particulièrement dans des situations telles que celle que nous connaissons aujourd’hui, rassure les populations et permet aux polices concernées de réaliser des interventions dans des cas bien particuliers. »

« Nous travaillons en parfaite collaboration avec les polices municipales, poursuit le militaire.Et notamment en ce qui concerne la remontée de renseignements. Actuellement, avec les mesures de sécurité dictées par le gouvernement, ils sont et nous sommes particulièrement sensibles aux comportements douteux, voire illégaux. Toutes les paroles proférées ou les gestes esquissés en soutien de la cause des terroristes doivent nous être signalés, car ces comportements tombent sous le coup de la loi. Il s’agit de comportements anti-républicains et chacun doit savoir à quoi il s’expose s’il se livre à de tels actes. »

Préserver le lien social

Outre ces appels à la dignité et à la responsabilité, le commandant Moura souhaite avant toute chose que le dialogue au sein de la population reste ouvert.« Il ne faut surtout pas opposer les gens les uns aux autres. Ne surtout pas confondre l’ennemi et le voisin. Une rupture du dialogue pourrait avoir des conséquences très néfastes sur notre société, dans le Golfe comme ailleurs. »

D’où une mission de proximité que tient à mener le commandant Moura à la tête de ses gendarmes. « Notre mission est également de prendre le pouls de la population au quotidien. Prendre le pouls de toutes les catégories socio-professionnelles et religieuses. Le vivre ensemble est une notion capitale et à laquelle nous devons veiller, avec nos moyens. Nous devons nous attacher à ne pas rompre le lien social. »

Plus que jamais, gendarmerie nationale et polices municipales veillent sont unies pour la sécurité de la population du Golfe.

D. Z.

dzaitoun@varmatin.com