86 – SAINT-BENOIT : 2016: le maire veut armer la police municipale

L’an dernier, les policiers municipaux de Saint-Benoît ont été les premiers dans l’agglomération avec ceux de Poitiers, à être dotés de gilets pare-balles. Buxerolles a pris la décision en fin d’année.

A la suite des attentats de Paris le 13 novembre, Dominique Clément, le maire, a décidé de passer à la seconde phase : armer la police municipale sancto-bénédictine. Il met en avant trois arguments : « Aucune ville n’est à l’abri. Est-ce que la police municipale est suffisamment protégée ? Je réponds non. » Deuxième argument : « la police qu’elle soit nationale ou municipale, est aujourd’hui devenue une cible. » Et la troisième raison mise en avant par le maire : « Près de la moitié des polices municipales en France est armée. »
Pour financer l’opération, le maire de Saint-Benoît veut profiter de la proposition du ministre de l’intérieur de mettre gratuitement des armes de la police nationale et de la gendarmerie à la disposition des polices municipales.
« Maintenant, ajoute-t-il, cela va être long. Peut-être un an. Le temps d’une évolution psychologique. Et le temps nécessaire à la formation. » Et le maire de souligner « la bonne coopération avec la police nationale. Nous allons renouveler une convention passée il y a trois ans. »
> Classement des vallées du Clain et de ses affluents. La municipalité rejette le projet de l’État. « Au sein de Grand Poitiers, nous avons travaillé avec la DREAL * pour mettre en place une protection de toutes nos vallées, sèches et humides. Et maintenant, la même DREAL nous propose un classement sur une partie seulement des vallées. C’est absurde et totalement incohérent. Avec tous les maires de Grand Poitiers, nous disons non. »
> Vallée-Mouton. L’urbanisation de la Vallée-Mouton va entrer dans une nouvelle phase entre l’immeuble actuellement en construction et la maison de retraite. Dominique Clément : « Nous accueillerons toutes formes d’habitat : maisons de ville, immeubles collectifs, habitat individuel. Un centre de quartier avec une place sont prévus »
> La Varenne. Il est aussi prévu d’urbaniser 1.500 m² de terres agricoles à la Varenne, face à Grand-Frais. Bernard Peterlongo, adjoint à l’urbanisme : « Nous sommes confrontés à deux difficultés : le terrain est pentu et l’ancien aqueduc romain passe en contrebas. Plusieurs opérateurs pourraient s’associer et réaliseraient de l’habitat privé et des logements sociaux. Il faudra aussi aménager un carrefour d’accès. »

* Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement.