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SNPM Syndicat National des policiers Municipaux

87 – Justice : acte d’intimidation envers la police municipale de Limoges

Photo d'illustration - Brigitte AZZOPARD
Photo d’illustration – Brigitte AZZOPARD

Les conséquences sont celles-ci : le policier municipal de la ville de Limoges s’est vu délivrer dix jours d’incapacité temporaire de travail (ITT) pour une blessure à l’épaule, après avoir été heurté par une voiture dans le quartier de la Bastide, le 9 mai.
Ces conséquences-là sont incontestables. Pour cela, le conducteur de 21 ans a été jugé hier en comparution immédiate à Limoges pour blessures involontaires avec incapacité n’excédant pas trois mois.

Versions opposées
Les causes, elles, sont plus floues. D’après les deux agents municipaux, ils effectuaient des photos de mobilier urbain abîmé dans le quartier de La Bastide quand ils ont été frôlés par une voiture rouge qui roulait à vive allure. Voiture qui a fait demi-tour et revenait vers eux quand ils ont décidé de repartir en montant dans leur propre véhicule. Mais la voiture rouge les a poursuivis en faisant des appels de phare, les serrant sur la droite et les contraignant à s’arrêter.

Le conducteur leur aurait alors dit?: « Qu’est ce que vous faites ici?? Vous n’êtes pas chez vous, vous n’avez rien à faire là, ne faites pas les malins sinon je vous envoie une vingtaine de jeunes ».

Le policier passager est sorti du véhicule pour discuter avec le jeune homme quand celui-ci l’a heurté violemment avec sa voiture quand il passait derrière, avant de repartir.
Pour ces faits, le jeune homme, 21 ans, était également poursuivi pour acte d’intimidation envers un chargé de mission de service public.

A l’audience, le jeune homme au discours construit et à l’attitude respectueuse, avance une tout autre version. « Je reconnais être passé à vive allure près des agents mais c’est parce que j’étais pressé. J’ai vu qu’ils relevaient ma plaque et je voulais savoir pourquoi. J’ai fait demi-tour pour leur demander. Je leur ai demandé si cela faisait partie de leur travail de relever les plaques et pourquoi ils avaient relevé la mienne. Le ton est un peu monté mais je ne reconnais pas les paroles qu’ils disent que j’ai prononcées. Si j’avais voulu créer une émeute, je serais resté dans le quartier, mais je me suis justement éloigné pour qu’il n’y ait pas de problème. Si j’ai reculé c’est parce qu’il y avait une voiture qui arrivait en face, je n’ai pas du tout vu le policier derrière. »

Un discours policé, cohérent, qui cadre avec une partie de la personnalité du prévenu, ancien étudiant en droit, cherchant à travailler auprès de personnes handicapées, ayant même travaillé pour la ville de Limoges?!

Mais la version policière cadre aussi parfaitement avec le casier judiciaire du jeune homme, déjà condamné en novembre pour avoir participé à un caillassage de policiers dans le même quartier… Coupant la poire en deux, le tribunal, jugeant le prévenu « à la croisée des chemins », a baissé les réquisitions d’un an ferme requis par le parquet en le condamnant à quatre mois de prison ferme avec mandat de dépôt et une suspension de permis pendant six mois. Il a également révoqué deux mois de sursis liés à la précédente affaire.

 

 

 

 

source : http://www.lepopulaire.fr/limousin/actualite/2016/05/13/justice-acte-d-intimidation-envers-la-police-municipale-de-limoges_11912478.html

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