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SNPM Syndicat National des policiers Municipaux

88 – REMIREMONT : LES POLICIERS GARDENT À VUE LES OBJETS TROUVÉS

Quelle que soit la saison, les clés représentent le plus gros volume des objets trouvés. Ils sont stockés au commissariat et à la police municipale, le temps de retrouver leurs propriétaires, qui se manifestent peu.

Les agents de police doivent suivre tout un protocole quand un objet est trouvé. Clés en tout genre, téléphones portables, portefeuilles représentent les plus grosses pertes.

Les agents de police doivent suivre tout un protocole quand un objet est trouvé. Clés en tout genre, téléphones portables, portefeuilles représentent les plus grosses pertes.

Un téléphone portable oublié sur une table de café, un trousseau de clés laissé sur un comptoir ou encore un portefeuille tombé de la poche, c’est monnaie courante. Les policiers récupèrent chaque année un bon stock d’objets trouvés. Des promeneurs, des commerçants, des clients bienveillants n’hésitent pas à pousser la porte du commissariat de police pour y déposer leurs trouvailles. « Il y a encore des gens honnêtes », rapporte le commandant Dominique Lledo. En feuilletant le registre des objets trouvés, il se souvient de cette belle preuve de probité. « En avril dernier, une dame a trouvé un portefeuille avec 120 € dedans sur le parking d’une grande surface. Elle a tout ramené au commissariat. »

Une histoire anecdotique dans la vie de ce casier qui a vu passer depuis le début de l’année : un casque de vélo, une paire de lunettes pour enfant, une carte vitale, un sac à main. Soit plus de 70 objets en un peu plus de sept mois. Des clés de voitures, un rétro, un portefeuille, trois trousseaux de clés attendent encore un peu leurs propriétaires au commissariat de police. La recherche des propriétaires n’a rien donné. « Quand c’est identifiable, comme une carte grise, on trouve la personne, même si ce n’est pas toujours évident. La personne a pu déménager trois fois », explique le commandant Dominique Lledo. Une adresse caduque peut compliquer la tâche des agents. « Un téléphone portable, quand il est ouvert, on va dans le répertoire et on trouve habituellement papa ou maman. On appelle mais on rassure tout de suite, ‘’ne vous inquiétez pas, tout va bien’’. Si le téléphone est verrouillé, on attend. Une fois qu’on a fait tout ce qu’on pouvait faire, on amène le stock à la police municipale. »

Trois ans sous bonne garde

Chaque objet est suivi à la trace, de son arrivée à sa restitution ou sa destruction. « Dès qu’un objet est déposé, on note dans le registre ad hoc l’heure, la date, la description, le nom de la personne qui le ramène. Un inventaire que contresigne la police municipale à qui on confie les objets », précise le commandant Dominique Lledo, qui rappelle au passage que la circonscription de sécurité publique de Remiremont est forte de cinq communes : Remiremont, Saint-Etienne-lès-Remiremont, Saint-Nabord, Saint-Amé et Le Syndicat. Un large territoire et autant de têtes en l’air qui, en plus, ne pensent pas forcément à réclamer son dû au commissariat ou à la police.

La grande majorité des objets reste sous le bras des agents. La police municipale suit alors le circuit de traitement des objets trouvés. « On garde les objets pendant trois ans sous bonne garde. Un procès-verbal d’aliénation (pour les objets de valeur) est établi pour le service des domaines. Je vais à Nancy, je présente les objets au service, je m’en dessaisis, le service des domaines en fait des lots et les revends , décrit le chef de la police municipale de Remiremont, Florent Zanchetta. Pour tout ce qui n’est pas pris, je fais un procès-verbal de destruction et ça part à la déchèterie. » L’objet est perdu à tout jamais.

estelle.lemerle @vosgesmatin.fr

Estelle LEMERLE-COHEN

source : http://www.vosgesmatin.fr/edition-de-remiremont/2015/08/31/remiremont-les-policiers-gardent-a-vue-les-objets-trouves

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