« On a prévenu de notre arrivée, on dépose toujours une demande auprès des collectivités. Mais l’aire d’accueil des gens du voyage n’est pas adaptée. Elle ne fait même pas les 2 hectares minimum obligatoires, explique David Daubert, l’un des porte-paroles des gens du voyage installés sur le site de l’aérodrome d’Avallon depuis hier. On est une soixantaine de familles, précise-t-il. On a vu avec les gendarmes comment ne pas gêner l’activité de l’aérodrome. On arrive d’Auxerre, où ça s’est très bien passé. Dimanche, on partira en direction de l’Alsace. »
« On intervient sur trois volets : la constatation de l’occupation illicite du terrain, la sécurisation de la zone et l’appui, si nécessaire, des services des collectivités et de la police municipale, informe le capitaine Matorez, commandant en second de la compagnie de gendarmerie d’Avallon. On a fait déplacer des véhicules pour qu’il n’y ait pas de gêne à l’activité et pour qu’il n’y ait pas d’accident. »
Amendes et procédure administrative
La Ville d’Avallon, propriétaire du terrain, demande l’expulsion des gens du voyage et a saisi le tribunal administratif en référé. « La police municipale va se rendre sur place tous les jours et mettre des amendes pour chaque véhicule qui stationne de manière illicite », prévient-on au cabinet du maire.
Du côté de la communauté de communes Avallon-Vézelay-Morvan, qui gère l’accueil des gens du voyage sur le territoire, le président Pascal Germain reconnaît que « la capacité d’accueil est effectivement insuffisante pour des groupes comme celui-ci. On va emmener des bacs pour les ordures ménagères sur le site de l’aérodrome. Et il va falloir qu’on se repose la question d’agrandir l’aire d’accueil pour atteindre 2 hectares (N.D.L.R. : contre 1,3 hectare aujourd’hui). »
Mélanie Marois