95 – Cergy Armement de la Pm : décision en avril

Le rapport trône sur son bureau depuis la mi-février. Mais sa décision n’est pas encore prise. Elle tombera en avril. Jean-Paul Jeandon, le maire Ps de Cergy, hésite encore à armer sa police municipale. L’élu, qui avait commandé à ses municipaux un audit sur le niveau de risque auquel ils sont exposés, veut concerter avant de trancher.

«J’ai lu ce rapport, il permet de bien identifier les missions de la Pm et les difficultés de ses missions. Il faut maintenant qu’on en discute politiquement dans le cadre d’une concertation qui rassemblera la police municipale, les organisations syndicales et les élus de la majorité».

Pas d’armes létales

Sur un plan personnel, le maire de Cergy n’a pas changé d’avis : il considère toujours que la sécurité est une fonction régalienne qui relève de la police nationale. À ses yeux, la police municipale doit se cantonner à une mission d’îlotage et de proximité.

Longtemps inflexible quand ses homologues valdoisiens cédaient les uns après les autres à la tentation des armes, le maire de Cergy avait, au lendemain des attentats du 13 novembre, accepté d’ouvrir le débat devant les velléités armées et répétées de sa Pm. «Armer une police municipale n’est pas un bon choix mais vu la réalité de la situation, il était légitime de se poser la question de l’armement. Mais c’est un sujet sensible qui provoque des sentiments partagés au sein de la population dont une partie est très attachée à une police municipale de proximité». Alors, une Pm armée à Cergy ? La réponse sera connue en avril. Seule certitude : si Cergy opte pour le choix des armes, elles ne seront pas létales. Ce sera des pistolets à impulsions électrique de type Taser®. «Il est hors de question d’avoir des armes à feu», martèle Jean-Paul Jeandon.