95 – Enghien-les-Bains La police municipale bientôt armée
Le préfet est favorable à l’armement de la police municipale de la cité thermale.
04/02/2016 à 15:43 par fabrice.cahen
Le préfet a donné son feu vert à l’armement de la police municipale, jeudi 4 février, lors de la signature de la convention de coordination police nationale – police municipale. Vingt-deux des trente policiers municipaux de la ville d’Enghien-les-Bains devraient prochainement disposer d’une arme de catégorie B.
«J’ai acté la demande du maire d’Enghien. Les policiers municipaux n’ont pas besoin d’arme à feu pour assurer leur mission, mais ils ont droit à assurer leur propre protection», a tout de même déclaré Yannick Blanc pour préciser son choix d’autoriser l’armement de la police de la cité thermale.
«Je n’étais pas favorable à une police municipale armée, considérant que l’ordre devait être assuré par une police régalienne, a de son côté mesuré Philippe Sueur, maire LR, d’Enghien, depuis 1989. Depuis les récents événements tragiques des attentats, j’ai opté pour armer la police municipale, d’abord de gilets pare-balles avant de penser à des Taser©, à l’efficacité approximative, pour finalement demander des armes létales», explique le maire.
J’en assume la responsabilité
«Nous avons des agents professionnels aguerris à porter une arme. Nombreux sont passés par la police nationale et la gendarmerie. Ils ont l’éthique du port d’arme. J’en assume la responsabilité»,
a également insisté Philippe Sueur, rappelant au passage la particularité de sa commune qui possède le premier casino de France, en produit brut des jeux, largement devant celui de Monaco. «Une ville à forte fréquentation et qui a un devoir de sécurité renforcée», a-t-il complété sur la sécurité de sa ville également équipée de soixante-seize caméras de surveillance, et autant dans les parkings de la ville. L’effective de la police municipale est aussi constitué de onze ASVP (agent de sécurité de la voie publique). «L’armement reste un moyen de défense qui va permettre à nos équipes d’assurer des missions à risques», justifie Franck Grigaux chef de la police municipale. «Aucun policier ne peut mesurer la dangerosité d’un individu derrière une porte. L’arme va permettre au policier municipal d’assurer ses missions plus sereinement», ajoute Éva Tardy, commissaire d’Enghien.
source : http://www.gazettevaldoise.fr/2016/02/04/la-police-municipale-bientot-armee/