Condamnés pour avoir volé bières, pistolets, GPS… et cadeaux de Noël à Dol-de-Bretagne
3 jeunes hommes, âgés d’une vingtaine d’années, répondaient d’une série de vols en tout genre commis avec 3 autres mineurs à Dol-de-Bretagne, il y a 2 ans.
À la barre du tribunal de Saint-Malo ce jeudi 1er février 2018, leur jeunesse se lit sur leur visage et s’entend à leur petite voix tout juste audible. Avec d’autres, mineurs à l’époque, ces trois garçons, aujourd’hui âgés de 20 à 23 ans, ont commis de nombreux vols à Dol-de-Bretagne, entre novembre 2015 et janvier 2016.
Bières, pistolets, GPS… et cadeaux de Noël
La liste de leurs larcins est même assez éloquente : des bières et des sodas à la salle multifonctions ; des pistolets à billes « airsoft » au magasin « Le Chasse et Pêche 35 » ; des packs de Coca-Cola à l’Intermarché mais aussi des GPS subtilisés à la roulotte dans des véhicules stationnés près de la gare de Dol sans oublier ce vélo, cette mini-moto ou encore ces cadeaux de Noël pas encore déballés, volés dans les garages de particuliers.
« De petits faits de délinquance, rappelle le procureur Gwénaël Gargam, mais le genre de faits qui pourrissent la vie des gens ».
« Pieds nickelés »
Aucun des trois prévenus ne cherche à nier. Sauf pour le vol des cadeaux de Noël, dérobés un… 24 décembre. « Nous, on ne voulait pas. On ne peut pas faire ça à des enfants », se défend l’un des prévenus. Ce sont les trois plus jeunes de la bande, déjà condamnés devant un tribunal pour mineurs, qui se sont chargés de dérober la marchandise du Père Noël. « Ils étaient les cerveaux », précise, un brin ironique, Gwénaël Gargam.
Cette « équipée de pieds nickelés » comme l’appelle encore le Parquet, regroupe des jeunes qui ont connu des difficultés scolaires, qui vivent toujours chez leurs parents et ne semblent pas vraiment investis dans la recherche d’un travail.
L’un n’a pas de voiture pour « aller bosser », l’autre se plaint d’un scooter en panne, quant au troisième, il ne sait ni lire, ni écrire.
« C’est le dossier du désœuvrement, de l’immaturité et d’une certaine désinsertion », commente le Parquet.
4 mois ferme pour l’un, 70 heures de travail d’intérêt général pour les deux autres
Les trois jeunes ont formulé des excuses à la fin de l’audience, avant d’être condamnés à 4 mois de prison ferme pour l’un, récidiviste, et 70 heures de travail d’intérêt général et l’obligation de travailler pour les deux autres.