SPECIAL ISRAELVALLEY. (Youval Barzilaï). Agents de sécurité, policiers municipaux et nationaux, soldats, tireurs d’élite, caméra de surveillance… Le carnaval de Nice est placé sous haute sécurité. Les leaders de la sécurité ont fait de nombreux voyages en Israël pour mieux saisir les modes opérationnels en matière de sécurité (1).
Selon (2) : « Pour cette 134ème édition du carnaval, sur le thème de la conquête spatiale, près d’un million de personnes sont attendues à Nice entre samedi et le 3 mars. Cette année encore, le dispositif de sécurité est draconien, deux ans après l’attentat du 14-juillet, ce qui ne décourage pas les touristes venus assister au plus gros événement de la Côte d’Azur.
Caméras, soldats et tireurs d’élite. Une nouvelle fois, les « grosses têtes » et les chars vont défiler dans un parcours clos par de hautes barrières occultantes. Plus de 200 agents de sécurité vont fouiller artistes et spectateurs avant de les faire passer sous des portiques de détection de métaux. Cinquante caméras de surveillance seront par ailleurs braquées sur le défilé. Et autour de la zone de protection, des policiers municipaux, nationaux, des soldats et même des tireurs d’élite installés sur les toits seront mobilisés. Un dispositif qui rassure les touristes.
« Ils devraient même faire trop que pas assez ». « Ça fait toujours quelque chose », reconnaît l’un d’eux. « On vient, non pas avec une appréhension, mais avec un sentiment de sécurité. » « Ils devraient même en faire trop que pas assez », estime un autre. « Je préfère être encadré en vie que pas encadré et mort. » « On ne devrait pas être fouillés pour venir voir une manifestation mais si, pour éviter certaines choses, c’est utile, on s’y pliera. Il n’y a pas de souci », ajoute une spectatrice.
Un dispositif nécessaire pour rassurer. Un niveau de sécurité qui est presque devenu un argument de promotion du carnaval reconnaît l’adjoint au tourisme de la ville de Nice, Rudy Salles. « Les gens ne viennent plus s’il n’y a pas un dispositif de sécurité. L’année dernière, au début, nous étions en forte baisse. Et au fur et à mesure que le public se rendait compte que le carnaval était sécurisé, il y a eu une affluence dans les dernières prestations. »
Pas de feux d’artifice. Néanmoins, la fête a ses limites. Le roi du carnaval en carton-pâte ne sera pas brûlé en mer, comme le veut la tradition, et les feux d’artifice n’auront pas non plus lieu, faute de forces de l’ordre suffisantes pour sécuriser la Promenade des Anglais ». (2) http://www.europe1.fr
(1) » La surveillance et la sécurité, c’est un peu devenu l’obsession à Nice, surtout depuis l’attentat du 14 juillet 2016. Cette attaque meurtrière au camion-bélier sur la Promenade des Anglais n’a pas pu être empêchée malgré les 1950 caméras de surveillance disséminées dans la ville. Nice est en effet la commune la plus surveillée de France et elle va l’être encore davantage grâce à l’application « Reporty ». Elle va permettre aux témoins d’incivilités de filmer l’incident en temps réel et d’entrer en contact instantanément avec le centre de vidéosurveillance de la police municipale.
« Cette application a pour but de nous aider à gérer les appels téléphoniques que nous recevons au centre de supervision. Nous gérons quand même 75 000 appels téléphoniques par an. Il est souvent difficile pour nous de connaître la position des appelants pour pouvoir diriger les équipages dessus. Cela va nous permettre aussi d’avoir des informations les plus précises possibles », explique Christophe Gardon, responsable adjoint du Centre de supervision urbain (CSU).
« Reporty » a été développée en Israël par la start-up de l’ancien Premier ministre Ehud Barack. À Nice, elle fait polémique. L’opposition dénonce une « délation généralisée. Pourtant les Niçois, premiers concernés, semblent plutôt réceptifs ». (http://fr.euronews.com)