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Rennes. Propreté urbaine : un grand plan pour mieux faire

La ville ne veut plus de dépôts sauvages dans les rues. Elle entend également lutter contre les tags. | Ouest-France

Selon une étude menée par la Ville, un Rennais sur quatre se dit insatisfait de la propreté urbaine. En réponse, la municipalité lance un plan propreté de grande ampleur.

La Ville a interrogé près de 1 700 Rennais sur la question de la propreté de la ville. 98 % estiment que c’est un sujet important, 71 % que c’est même très important. Ils donnent une note de 6,3 sur 10 pour la propreté de la ville et une personne interrogée sur quatre se déclare insatisfaite. Une note avec une mention « peut mieux faire ».

« La propreté s’est dégradée ces dernières années »

C’est justement ce qu’entend faire l’équipe de la maire Nathalie Appéré en dégainant « un plan d’actions de grande ampleur » pour obtenir une meilleure note. D’autant que, pour une personne sur trois, « la propreté s’est dégradée ces dernières années ».

Ordures ménagères amassées, place Sainte-Anne à Rennes. En arrière plan le Couvent des Jacobins. @Jean-Michel NIESTER

Mégots, papiers et emballages…

En ligne de mire : les mégots, papiers et emballages qui jonchent l’espace public, les tags, les déjections canines, les bris de verre. Sont aussi évoqués l’incivilité des habitants et visiteurs, la responsabilité des commerçants et débits de boissons et le travail des agents municipaux.

Haro sur les tags

C’est l’une des plaies de Rennes. Les tags (et non pas les graffs artistiques) qui pullulent sur les murs, quasiment dans toutes les rues, et qui ont eu tendance à se multiplier lors du conflit contre la loi Travail en 2016.« C’est une des actions les plus ambitieuses du plan, promet la maire de Rennes. Nous allons intervenir, grâce à l’acquisition d’une nacelle, sur les tags jusqu’à 5 m de hauteur et jusqu’à 2 m en profondeur de manière à traiter tous ceux qui sont visibles depuis les espaces publics. »

400 000 € pour effacer les tags chaque année

 

La ville ne veut plus de dépôts sauvages dans les rues. Elle entend également lutter contre les tags. @Thomas BREGARDIS

Les délais d’intervention vont aussi être raccourcis. Chaque année, l’effacement des tags coûte 400 000 € à la Ville de Rennes. « Nous allons aussi demander à la police municipale et nationale d’intervenir pour appréhender et identifier les tagueurs. »

La Ville compte aussi inviter les bailleurs et copropriétés à ce qu’ils effacent les tags sur leurs murs et qui ne sont pas accessibles aux services de la ville.

Affichages sauvages

Autre fléau ciblé : les affichages sauvages et les stickers, souvent revendicatifs, collés un peu partout. « Les équipes retireront systématiquement tous les stickers et affiches collés hors des espaces prévus à cet effet. À cette mesure s’ajouteront aussi des campagnes de verbalisations visant à responsabiliser les contrevenants. » Parallèlement, la Ville ajoutera 30 nouveaux panneaux d’affichage aux 148 existants déjà et, lors des grands événements, mettre des panneaux temporaires.

Façades taggées rue Saint-Michel, à Rennes. @Jean-Michel NIESTER

Multiplier les poubelles

À partir de juin, de nouvelles corbeilles de tri seront installées dans le centre-ville, en plus des porte-sacs déjà mis en place cet été. De quoi inciter à ne plus jeter par terre. Autre action sur les dépôts sauvages qui ont tendance à se multiplier dans certains quartiers. « Des agents assermentés identifieront les auteurs et dresseront des procès-verbaux d’un montant de 68 €. » Des actions d’informations seront conduites parallèlement à la mise en place d’une déchetterie mobile, de bacs spécifiques supplémentaires, et d’accords avec les bailleurs pour proposer des locaux dédiés aux déchets. Concernant le centre-ville, le périmètre d’action des équipes de nettoyage prendra en compte les nouvelles zones d’affluence comme le mail Mitterrand.

 

Ordures ménagères amassées, place Sainte-Anne à Rennes. En arrière plan le Couvent des Jacobins. @Jean-Michel NIESTER

On n’urine plus dans les rues !

C’est un grand classique rennais. Pour lutter contre cette habitude, la Ville, à partir du printemps, va se doter d’urinoirs mobiles et passer des partenariats avec les bars et cafés « qui acceptent de donner accès à leurs sanitaires… »

Et un budget en hausse

Aux 5,2 millions d’euros annuels déjà consacrés à la propreté, la Ville va y adjoindre un million d’euros pour ce plan d’action. Une augmentation de 20 %. Près de 111 personnes travaillent à la propreté.

La ville ne veut plus de dépôts sauvages dans les rues. Elle entend également lutter contre les tags. @Joel Le Gall

Source:: Rennes. Propreté urbaine : un grand plan pour mieux faire

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