TTariq Ramadan. La justice décide de le maintenir en détention
Mis en examen pour viols, l’islamologue Tariq Ramadan va rester en prison. La cour d’appel de Paris a rejeté, ce jeudi, son recours contre sa détention provisoire, selon des sources judiciaire et proche du dossier.
La cour d’appel de Paris a rejeté, ce jeudi, le recours contre la détention provisoire de l’islamologue suisse Tariq Ramadan, mis en examen pour viols. Il reste donc en prison.
Avant de se prononcer, la chambre de l’instruction avait désigné un expert médical, qui a jugé l’état de santé de l’intellectuel musulman compatible avec sa détention.
Écroué le 2 février, le théologien suisse de 55 ans dit souffrir d’une sclérose en plaques et d’une neuropathie. Il a refusé de comparaître à cette audience à huis clos. L’intellectuel, qui conteste les accusations portées par deux femmes en France contre lui, est écroué à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), d’où il a refusé d’être extrait pour comparaître. La semaine dernière, la chambre de l’instruction avait suspendu sa décision à cette expertise.
« Deux poids, deux mesures » selon certains musulmans
Sa détention a suscité un vif émoi dans une partie des rangs musulmans, certains dénonçant l’impression d’un « deux poids, deux mesures » voire d’un « complot »contre une des rares figures médiatiques de l’islam européen.
Ainsi, les recteurs de la Grande mosquée de Lyon et de Villeurbanne avaient réclamé mercredi la libération immédiate de l’islamologue. Pour les deux recteurs, un « régime d’exception » et de « sévérité » a été appliqué à Tariq Ramadan, alors que son état de santé se serait dégradé.