Les premières caméras-piétons (treize) ont fleuri en mai dernier au col des agents de la police municipale, pour une phase test d’un an.
Bien sûr, la caméra ne résout pas tout, loin de là. « Le ressenti des agents est variable, explique un responsable. Elle est très utile dans la majorité des cas, pour des contrôles quotidiens, parce qu’elle calme directement les interlocuteurs, elle est en revanche plus difficile à manier quand on rentre dans des quartiers plus sensibles, face à des populations plus jeunes. » Géolocalisé, l’engin possède d’autres vertus : il permet de retracer un trajet de poursuite, mais aussi de calculer la vitesse du véhicule. Doté d’une optique infrarouge, il délivre également d’excellentes images à la nuit tombée.
En dix mois, deux cas seulement (rodéos de scooter, exhibitionniste) ont nécessité une extraction (la récupération du fichier vidéo pour examen). La phase d’expérimentation va se poursuivre et, en juin, la ville enverra son rapport à l’État. « Mais on sait déjà qu’on souhaite continuer », prévient Marc Bodiot.