Mort de la policière Aurélie Fouquet : le braqueur Rédoine Faïd jugé en appel avec sept autres …

L’affaire avait ému la France entière : le président de la République de l’époque, avait assisté aux obsèques de la jeune policière municipale, Aurélie Fouquet, plusieurs milliers de policiers municipaux avaient défilé pour exprimer leur malaise et réclamer des équipements supplémentaires. C’est à partir de là que s’était ouvert le débat sur le port d’armes des policiers municipaux.

Un contrôle qui tourne mal

Les faits s’étaient déroulés le 20 mai 2010, au matin, lorsque des policiers avaient voulu contrôler une camionnette suspecte. Pris en chasse, le véhicule avait alors foncé sur l’autoroute A4, provoquant plusieurs accidents. Les malfaiteurs avaient tiré sur les policiers qui les avaient pris en chasse avant de réussir à s’enfuir.

Arrivés à Villiers-sur-Marne, dans le Val de Marne, les braqueurs cagoulés, vêtus de treillis et équipés de gilets pare-balles, avaient abandonné leur véhicule, l’avaient incendié, avant d’en voler un autre. Deux policiers municipaux étaient alors arrivés sur place. Ils avaient essuyé des tirs nourris. Thierry Moreau était blessé au thorax, alors qu’Aurélie Fouquet, jeune mère de famille, était tuée d’une balle en pleine tête. Les malfaiteurs, après avoir volé un troisième véhicule, avaient réussi à prendre la fuite.

Un procès de sept semaines en première instance

Malgré la longueur du premier procès, d’avril 2016, toute la lumière n’a pas été faite sur les faits. La cour d’assises avait cependant condamné huit accusés à des peines allant de un à 30 ans de réclusion. Rédoine Faïd, considéré comme l’organisateur et le recruteur du commando, avait écopé de 18 ans de réclusion.

Depuis ce procès, le braqueur médiatique a été condamné deux fois aux assises, à 10 ans de réclusion pour son évasion spectaculaire de la prison de Lille-Séquedin, en 2013, et à 18 ans pour l’attaque d’un fourgon blindé dans le Pas de Calais en 2011. Il a fait appel des deux condamnations. Comme en première instance, ce procès doit durer sept semaines.