Monoprix de Saint-Cyr : trop d’insécurité dedans… et dehors
Vols, agressions verbales ou physiques. Le Monoprix de Saint-Cyr-l’Ecole est régulièrement la cible de délinquants. Les salariés commencent à en avoir marre.
Les salariés comme les clients du magasin Monoprix de Saint-Cyr-l’Ecole, rue Marceau, ont un point commun. Ils commencent sérieusement à être exaspérés et inquiets de l‘insécurité qui règne. Ces derniers temps, ce sentiment a été exacerbé par plusieurs événements.
Jeudi 22 février, un adolescent de 15 ans a frappé un vigile de plusieurs coups de poing alors qu’il avait tenté de voler des produits. Dans sa fuite, il a blessé un client. Il a été arrêté quelques instants plus tard.
Tous les jours, insultes et menaces
En remontant le temps, on se rappelle également que l’enseigne avait été la cible d’une razzia. En janvier 2017, une dizaine de personnes avait dégradé les présentoirs pour s’emparer de la marchandise.
Plus grave, en octobre 2016, le directeur avait été menacé avec une arme, certainement factice. Il exigeait d’un groupe de jeunes qu’ils remettent en état les rayons dérangés.
Ces trois événements ont marqué les esprits. Mais en fait, ils symbolisent une insécurité qui s’est installée et qui devient presque quotidienne. En témoigne un salarié du site.
« Insultes et menaces. C’est presque tous les jours. Et le problème est que ça n’arrive plus seulement dans le magasin, mais également dehors, lorsque nous arrivons ou repartons du travail. On a tous peur de se faire agresser dans la rue. Ça ne peut plus durer… »
Un rendez-vous en mairie ?
Alors quelles solutions ? L’enseigne a renforcé sa sécurité en recrutant quatre agents de sécurité. Les syndicats se sont saisis du problème et ont alerté la mairie. « Il faudrait que la sécurité soit assurée dès que l’on franchit les portes du magasin. Car là, les vigiles ne peuvent plus faire grand-chose. L’idéal serait que la police municipale soit présente plus régulièrement. »
Selon nos informations, le maire, Bernard Debain, aurait accepté de recevoir une délégation dans les prochains jours ou prochaines semaines pour étudier le problème.
Education et oisiveté
Reste une question. Qui sont ces jeunes qui s’en prennent au commerce ? Certains évoquent des étudiants du lycée voisin, d’autres des jeunes venus de villes voisines. Emmitouflée dans son écharpe, une cliente a sa petite idée sur la réponse.
« Ce sont des squatters de la place qui est juste à côté. Ou même du parking où ils se retrouvent pour manger et boire. Et pas du jus d’orange… J’en ai déjà vu s’énerver quand une caissière a refusé de leur vendre de l’alcool car ils étaient mineurs. C’est l’éducation et l’oisiveté qui sont en cause dans tout ça. »
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