Le garçon de 8 ans jouait dans le parc de la Guirlande ce dimanche 11 mars, en tout début d’après-midi.
Le jeu d’enfant a bien failli très mal se terminer. “Mon petit garçon de 8 ans jouait, ce dimanche, vers 13 h, dans le parc de la Guirlande, en bas de chez nous, raconte le papa, Emmanuel. Sa mère et des amis étaient là. Et puis soudain il a dit : “J’ai mal, j’ai mal”. Mon épouse, en regardant sous la chaussure, y a vu une seringue usagée plantée. Elle avait même traversé la semelle !”
Les tests se sont révélés négatifs
Passée la stupeur, l’enfant, et la mère également piquée, ont été aux urgences. “Fort heureusement les tests se sont révélés négatifs : ni hépatites, ni VIH. Le petit va bien.” Reste la colère, froide, lucide, du père de famille.
“Chaque semaine, il y a des dizaines de seringues qui traînent dans ce parc de la Guirlande. Il y a un nettoyage, des patrouilles de police municipale mais cela reste insuffisant avec le voisinage de la cité Gély où se trouve un bureau de vente de drogue… Des seringues ont déjà été retrouvées sur les marches de la maison pour tous, au milieu des jeux d’enfants. Il y en a vraiment partout !”
Le père envisage un recours contre la Ville
Autre riveraine, habitante de la résidence de la Guirlande, Delphine a déjà trouvé des seringues sur la place du Lavoir, voisine de l’école du Docteur-Roux, proche du parc. “J’en ai déjà vu jusqu’à huit ou neuf abandonnées la semaine dernière. C’est de pire en pire ! Il ne faut pas se voiler la face.”
Emmanuel, le papa, envisage un recours, au civil, contre la Ville “en dommages-intérêts pour préjudice lié à un manquement à la sécurité. Et à la prévention. Nous discutons également avec le conseil citoyen du quartier et les parents d’élèves de la maternelle du Docteur-Roux pour coordonner une action. Faire, au moins, entendre notre voix auprès de la municipalité. De toute façon, cette problématique des seringues usagées abandonnées ne concerne évidemment pas le seul parc de la Guirlande.”
“C’est à nous d’avoir l’œil sur la situation”
Le père de famille finit par s’interroger, et questionner ouvertement : “Est-ce que la Ville est prête à prendre le risque de voir un enfant, complètement innocent, infecté un jour par une seringue abandonnée ?”
Henri de Verbizier, adjoint délégué aux espaces vert, met pourtant en avant le nettoyage quasi-quotidien, du lundi au vendredi, du parc de la Guirlande, fermé au public chaque nuit. “La société Sud service (filiale du groupe Nicollin, NDLR) en est chargée. Les agents ramassent des seringues chaque matin, une dizaine encore la semaine passée. Mais certaines peuvent passer à l’as… Il faut faire attention quand les enfants jouent.”
L’élu confirme, néanmoins, la nécessité d’une surveillance supplémentaire. “C’est à nous d’avoir l’œil sur la situation.”