Où en est la ville en matière de sécurité ?
Henri OCTAVE, maire : « Nous constatons souvent, avec le retour des beaux jours, et notamment lorsque les vacances scolaires s’accompagnent d’une météo clémente, une recrudescence des incivilités et des dégradations sur le mobilier urbain, les réalisations des espaces verts, mais aussi sur les véhicules et autres biens. Alors nous agissons, même si ce travail passe souvent inaperçu. Certains citoyens pourraient ainsi penser que nous avons baissé les bras. Pas du tout : cette discrétion est essentielle dans certaines affaires, résolues ou en cours d’élucidation. D’ailleurs, malgré les baisses des dotations de l’État, la sécurité doit demeurer une priorité. C’est pourquoi la municipalité continuera à œuvrer en concertation avec la gendarmerie, la police municipale et de nouveaux moyens techniques, notamment les images des caméras de surveillance. »
Parlez-nous de ce dispositif…
Thierry JUNG, adjoint aux travaux : « Il est en cours d’aménagement. La société Cottel de Metz, titulaire du marché, installe la fibre optique et les interconnexions, et ce malgré des conditions climatiques pas toujours évidentes. Et la régie d’électricité s’occupe de l’alimentation des supports. Au mois de mai, le système sera opérationnel. Par ailleurs, la concertation engagée entre la commune et la gendarmerie a permis de définir trois périmètres stratégiques. Dans un premier temps, cinq caméras de type VPI (vision plaque d’immatriculation) seront placées aux entrées de ville. Une caméra d’ambiance permettra la surveillance du carrefour rue des Écoles, Jost et Croix-Cassée. La première phase des travaux s’élève à 71 977 € TTC. Nous sommes en attente de subventions. Nous envisageons, à l’avenir, d’étendre le dispositif au centre-ville, au parc municipal et à la résidence seniors des Peupliers. Nous équiperons ensuite le kiosque de Boussange, le parking poids lourds et la zone de Bréquette. »
La vidéosurveillance est-elle réellement efficace ?
Christophe STOPPA, policier municipal : « Évidemment. Les bandes organisées se déplacent le plus souvent vers les villes non équipées. Dans le cadre de mes fonctions, j’ai pu recueillir de nombreux témoignages. Selon ses partisans, la vidéosurveillance permet de prévenir les actes de vandalisme, les cambriolages et les agressions sur la voie publique. Ses détracteurs lui reprochent son atteinte à la vie privée, mais aussi son coût. Pour ces raisons, les espaces privés seront floutés. L’investissement consenti concerne également un logiciel, qui permettra une meilleure répartition des surfaces à surveiller et d’éventuelles connexions externes. »
Qui a accès au PC municipal ?
Ch. S. : « L’accès au centre de visionnage est limité et sécurisé. Il sera placé sous l’autorité du maire. Après formation, nous serons, Patrick Bigot, adjoint à la sécurité, et moi-même, les seules personnes habilitées. Les bandes sont visionnées dès que le besoin s’en fait sentir. Elles sont conservées pendant dix jours, avant d’être détruites. La gendarmerie, sur réquisition de l’officier de police judiciaire, peut également avoir accès aux enregistrements pour les besoins d’une enquête. Ils sont néanmoins soumis à une autorisation préfectorale. »