Les propos honteux et abjects de Stéphane Poussier n’ont rien à voir avec la France insoumise. Nous les condamnons fermement. Nous avons immédiatement retiré cette personne de la plate-forme de la France insoumise.
Tweets sur la mort d’Arnaud Beltrame : l’ex-candidat LFI interpellé
Sur Twitter, ce samedi, Stéphane Poussier s’était réjoui de la mort du gendarme Arnaud Beltrame. Il vient d’être placé en garde à vue pour « apologie du terrorisme ».
PAR LE POINT.FR
Stéphane Poussier, ancien candidat insoumis aux élections législatives de 2017, avait posté une série de messages sur Twitter se réjouissant du décès du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame. Dimanche 25 mars, Franceinfo révèle qu’il a été interpellé à son domicile de Dives-sur-Mer, dans le Calvados. Il a été placé en garde à vue pour « apologie du terrorisme ». L’information a été confirmée à l’AFP par le procureur de la République de Lisieux, David Pamart : « Stéphane Poussier est en garde à vue depuis ce matin 11 h 30 pour apologie d’actes terroristes après des propos publiés hier sur son compte Twitter. »
Samedi 24 mars, Arnaud Beltrame a succombé à ses blessures après avoir échangé sa place contre celle d’une otage de Radouane Lakdim, auteur de l’attentat à Trèbes vendredi 23 mars. Rapidement, Stéphane Poussier avait publié une série de messages sur Twitter. « À chaque fois qu’un gendarme se fait buter, et c’est pas tous les jours, je pense à mon ami Rémi Fraisse [le militant écologiste tué par une grenade lancée par un gendarme en 2014, NDLR] », avait écrit l’ancien candidat de La France insoumise, se félicitant de la mort d’un colonel : « Quel pied ! »
Et de renchérir : « Accessoirement, un électeur de Macron en moins. » Si ces messages ont suscité une vague de réactions indignées d’internautes, cela n’a pas découragé Stéphane Poussier, qui invite « les lèche-culs qui chougnent (sic) sur la mort d’un colonel de gendarmerie » à quitter sa page. Dernier message en date, sur sa page Facebook, Stéphane Poussier s’insurge contre « une campagne de harcèlement » et assure avoir « tout enregistré, numéros, insultes, menaces de mort ». Et d’ajouter : « Du coup, j’ai emprunté le fusil d’un copain. S’il m’arrive malheur, j’accuse la gendarmerie ! »
Des « propos honteux et abjects »
Face à l’ampleur de la polémique, le parti a rapidement réagi. Interrogé par le Huffington Post, Alexis Corbière dénonçait des « messages abjects, ignobles » et « aux antipodes de tout ce que l’on pense et de ce que l’on a dit sur le lieutenant-colonel Beltrame ». Et de poursuivre : « On est en train d’établir le contact avec lui pour qu’il retire ses tweets, mais nos appels et messages restent pour le moment sans réponse », dit-il en insistant sur le fait que « ce personnage secondaire » n’avait pas à s’exprimer au nom du parti mélenchoniste.
« Il n’a pas la légitimité de se réclamer de La France insoumise et, par ailleurs, on va lui demander de retirer toute référence à notre formation », explique le député, qui précise que « la camarade qui était sa suppléante est sans nouvelles de lui depuis plus de deux mois ». Sur Twitter, Manuel Bompard, porte-parole du mouvement de Jean-Luc Mélenchon, dénonce des « propos honteux et abjects », qui « n’ont rien à voir avec La France insoumise ». Et de « condamner fermement » les messages de Stéphane Poussier.
Le compte officiel de LFI a également publié un tweet en début de soirée pour condamner « les propos honteux et abjects » de Stéphane Poussier, « immédiatement retiré de la plateforme ».
Le Parti de gauche, soutien de Jean-Luc Mélenchon, « se prononce pour l’exclusion immédiate de Stéphane Poussier pour ses propos inqualifiables sur l’acte héroïque du colonel Beltrame, propos contraires aux valeurs de notre parti », est-il expliqué sur Twitter. En fin de journée, le compte Twitter de l’ancien candidat insoumis avait été supprimé.