Le jeune conducteur récidiviste dort en prison
Interpellé pour une nouvelle conduite sans permis, un jeune intérimaire Montéchois de 21 ans n’a pas coupé à un jugement en comparution immédiate. Faisant déjà l’objet d’une procédure suite à un accident survenu en février à Montech où le jeune conducteur avait percuté une borne incendie et prit la fuite, il a également été interpellé le 22 mars dernier au volant d’un véhicule. «Que faisiez-vous au volant?», l’interroge la présidente Bergougnan. «Je me rendais à mes TIG (travail d’intérêt général)», lâche avec candeur le mis en cause condamné l’année dernière pour une conduite sous stupéfiant. «Vous allez continuer encore longtemps à rouler sans permis?», s’agace la juge rappelant les trois mentions à son casier dont deux pour conduite sous stupéfiant. «Et la borne incendie en février dernier, vous ne l’aviez pas vu?», poursuit la magistrate. «Il faisait nuit, je croyais que c’était un panneau, j’ai appelé un dépanneur». Venu se constituer partie civile pour la commune, le DGS de la ville de Montech apporte la facture à régler : 1 740 €. «Et en plus, il est actuellement sous le coup d’un sursis avec mise à l’épreuve», tonne la vice-procureur Véronique Benalfquih qui ne voit pas d’alternative à la prison. Elle requiert 6 mois avec maintien en détention et la révocation d’un sursis de 3 mois, soit 9 mois ferme. À la défense, son avocat parle de «l’immaturité de son client» qui est connu «comme le loup blanc de Montech par la police municipale et les gendarmes du village». Et de conclure : «il va signer un CDI cela serait dommage de rompre sa réinsertion». Des mots qui ne sont pas entendus par le tribunal qui condamne le jeune Montéchois à 3 mois ferme avec maintien en détention et la confiscation de son véhicule.